Tout ça mis ensemble, le huard se retrouve dans un mouvement cyclique, explique Camilla Sutton. « Une fois que la décision de la Fed sera rendue, cela laissera de l’espace pour regarder autour. Là, le dollar pourrait réagir davantage en fonction des indicateurs économiques domestiques » au courant des prochaines semaines, indique-t-elle. La plupart des banques centrales importantes se seront prononcées, et cet élément de surprise sera écarté pour les marchés.
Le Canada, un refuge
Une autre explication existe cependant, selon Carlos Leitao, économiste en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. « À court terme, le facteur primordial, c’est l’attrait des actifs canadiens en tant que valeur refuge », plaide M. Leitao. Les flux monétaires entrants au pays expliquent selon lui la remontée du dollar.
À son avis, le déficit commercial canadien qui a atteint un creux historique en juillet devrait jouer un rôle plus fondamental, d’autant que l’économie mondiale continue de ralentir. « Fondamentalement, le dollar canadien devrait être plus faible », conclut-il.
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