(Illustration: Camille Charbonneau)
L’ESSENTIEL DE L’ACTUALITÉ
• Le Canada prévoit de finaliser le plafonnement des émissions d’ici à la mi-2024, selon le ministre de l’Environnement. Le Canada publiera probablement les réglementations finales d’un plan de plafonnement et de réduction des gaz à effet de serre provenant du secteur pétrolier et gazier d’ici la mi-2024, a déclaré son ministre de l’Environnement à Reuters jeudi.
• Croissance économique américaine modérée attendue au deuxième trimestre. L’économie américaine est attendue à maintenir un rythme de croissance modéré au T2, la résilience du marché du travail ayant soutenu les dépenses de consommation et les entreprises ayant augmenté leurs investissements en équipements et construit davantage d’usines, pourrait permettre d’éviter une récession redoutée.
• Meta s’envole grâce à des prévisions mirobolantes sur les ventes de publicité alimentées par l’IA. Les actions de Meta ont bondi de près de 9% dans les échanges avant bourse, car les prévisions optimistes sur le chiffre d’affaires ont montré que l’intelligence artificielle aidait le géant des médias sociaux à stimuler l’engagement et les ventes de publicité, même dans une économie incertaine.
• Teck Resources manque ses estimations de bénéfices en raison de la baisse des prix des matières premières. La société minière canadienne Teck Resources a manqué ses prévisions de bénéfices pour le deuxième trimestre jeudi et a revu à la baisse ses perspectives de production annuelle de cuivre en raison de retards dans un projet au Chili.
• Cenovus Energy réduit ses perspectives de production en raison de l’impact des incendies de forêt, les bénéfices chutent. Le producteur de pétrole et de gaz Cenovus Energy a fait état d’une chute de 64% de son chiffre d’affaires au T2 jeudi, et a abaissé ses perspectives de production totale pour 2023, les incendies de forêt dans la principale province productrice de pétrole du Canada, l’Alberta, ayant contraint les entreprises à réduire leur production.
TENDANCES AVANT L’OUVERTURE
Les contrats à terme du principal indice boursier canadien ont progressé, soutenus par une hausse des prix des matières premières et par l’optimisme que la récente hausse des taux de la Réserve fédérale américaine serait la dernière de son cycle de resserrement. Les contrats à terme sur le Nasdaq, un marché à forte composante technologique, ont progressé, soutenus par l’augmentation du chiffre d’affaires de Meta Platforms, qui a publié des prévisions de revenus solides pour le troisième trimestre. Les actions européennes se sont redressées, les investisseurs attendant avec impatience la décision de la Banque centrale européenne. Le Nikkei japonais a terminé en hausse, stimulé par les marchés boursiers régionaux, mais l’incertitude entourant la réunion de la Banque centrale japonaise cette semaine a limité les gains. Le prix de l’or a augmenté en raison de la baisse du dollar américain.
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TITRES À SUIVRE
• Cenovus Energy: Le producteur de pétrole et de gaz a annoncé une chute de 64% de son chiffre d’affaires au T2 et a abaissé ses perspectives de production totale pour 2023, en raison des incendies de forêt en Alberta, ayant contraint les entreprises à réduire leur production. Cenovus a revu à la baisse ses prévisions de production en amont pour 2023, entre 775 000 barils équivalent pétrole par jour (boepd) et 795 000 boepd, contre une prévision précédente de 790 000 boepd et 810.000 boepd. La dette nette de la société s’élevait à 6,4 milliards de dollars canadiens au 30 juin. La société basée à Calgary, en Alberta, a déclaré un bénéfice net de 866 millions de dollars canadiens, soit 44 cents canadiens par action, pour le trimestre terminé le 30 juin, contre 2,43 milliards de dollars canadiens, soit 1,19 dollar canadien par action, un an plus tôt. Les analystes s’attendaient à un bénéfice par action de 41 cents canadiens.
• Teck Resources: Le mineur canadien, cible d’une offre publique d’achat par Glencore, a manqué les estimations du marché au bénéfice au T2, pénalisé par des prix plus bas pour son charbon sidérurgique et son cuivre. Le bénéfice ajusté attribuable aux actionnaires s’est élevé à 643 millions de dollars canadiens, soit 1,22 dollar canadien par action, pour les trois mois se terminant le 30 juin, contre 1,77 milliard de dollars canadiens, soit 3,25 dollars canadiens par action, un an plus tôt. La production trimestrielle de charbon sidérurgique de Teck a augmenté de 9,4% pour atteindre 5,8 millions de tonnes, tandis que les prix réalisés ont chuté de 41% pour atteindre 264 dollars américains la tonne. Les ventes se sont élevées à 6,2 millions de tonnes, soit 1,6% de moins que l’année précédente. Pour le trimestre en cours, Teck prévoit des ventes de 5,6 à 6 millions de tonnes de charbon sidérurgique. La production trimestrielle de cuivre a chuté d’environ 11% pour atteindre 64 000 tonnes, tandis que les prix réalisés ont baissé de presque autant pour atteindre 3,80 dollars américains la livre. Les ventes ont chuté de 18% pour atteindre 62 000 tonnes.
Autres
• Imperial Oil: La compagnie a déversé du pétrole brut dans une lagune d’eau de traitement à son usine de Mahihkan dans le nord de l’Alberta, contaminant ainsi un troupeau d’oies, a déclaré mercredi le régulateur de l’énergie de l’Alberta (AER). Le déversement d’environ six barils de pétrole, qui a eu lieu lundi, est le dernier manquement à l’environnement de la part de la société. Au début de l’année, des résidus toxiques ont été aperçus s’échapper pendant des mois de la mine Kearl d’Imperial, une deuxième fuite distincte s’est produite en février. Douze bernaches du Canada se sont retrouvées couvertes d’huile après s’être installées sur la lagune, a indiqué l’ARE dans un rapport d’incident publié sur son site web. Tous les oiseaux ont été retirés de la lagune et transportés vers un site spécialisé pour y être nettoyés et réhabilités. «Le déversement d’hydrocarbures est dû à un incident opérationnel qui a été immédiatement résolu. La récupération du pétrole dans le lagon est en cours», indique le rapport de l’AER.
• Northern Dynasty Minerals: L’État d’Alaska a demandé mercredi à la Cour suprême des États-Unis d’annuler un veto de l’administration Biden bloquant le projet d’exploitation minière de cuivre et d’or Pebble proposé par la société, arguant que cette décision violait un accord d’échange de terres vieux de plusieurs décennies et la souveraineté de l’État. L’action en justice demandait à la Haute Cour d’annuler le veto de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) au titre de la loi sur l’eau (Clean Water Act). Dans sa décision de janvier, l’agence a estimé que le projet Pebble entraînerait des pertes et des dommages à grande échelle dans le bassin hydrographique de la baie de Bristol et a interdit au projet de déverser des déchets miniers dans ces eaux. L’Alaska a déclaré que ces restrictions violaient le droit souverain de l’État de réglementer ses terres et ses eaux, ainsi qu’un échange de terres conclu en 1976 avec le gouvernement américain, qui a donné à l’État la propriété de la zone en question.
