«Côté canadien, les banques ont poussé les financières à la hausse malgré une hausse marquée avant le dévoilement des résultats du 3e trimestre terminé le 31 juillet. Cela est en grande partie attribuable à la croissance des revenus du côté des marchés des capitaux», soutient Charles Huot, directeur-général actions institutionnelles chez BMO Marchés des capitaux.

Ce dernier marque toutefois son inquiétude lorsque vient le temps de parler du gaz naturel. «L’ouest canadien souffre beaucoup en ce moment. Le prix du gaz naturel est en chute libre depuis quelques mois et a perdu 10% de sa valeur cette semaine», dit-il.

Selon Charles Huot, le potentiel du gaz naturel est fantastique car la ressource permet de produire de l’électricité en polluant beaucoup moins qu’en utilisant du charbon. À long terme, cela peut s’avérer un élément positif sur le prix de la ressource.

À court terme, toutefois, de nouvelles méthodes viennent d’être découvertes pour exploiter des gisements non conventionnels à des prix très raisonnables. De plus, l’été frais n’a pas créé de demande exceptionnelle dans le nord-est de l’Amérique du Nord. «Il y a donc amplement de gaz naturel pour répondre à la demande. Les inventaires américains de gaz naturel sont 25% plus élevés actuellement qu’ils ne l’étaient il y a un an et sont 20% plus élevés que la moyenne des 5 dernières années», dit M. Huot, qui ajoute que le surplus d’offre a un impact très négatif sur le prix de la ressource.

Aux États-Unis, le Dow Jones a gagné 0,4% sur la semaine, alors que le S&P/500 et le Nasdaq ont avancé respectivement de 0,27% et de 0,39%.

Vendredi

Durant la seule séance de vendredi, le S&P/TSX est demeuré de peine et de misère en territoire positif, la hausse des secteurs des matériaux et de l’énergie compensant pour la baisse du secteur financier.

La Scotia a dévoilé un bénéfice net de 931 millions de dollars canadiens pour son 3e trimestre terminé le 31 juillet. En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice par action de la banque a atteint 88 cents, dépassant les prévisions des analystes. Ces derniers anticipaient un bénéfice par action de 86 cents, selon Bloomberg.

Toutefois, les investisseurs n’ont pas apprécié la hausse des provisions pour créances douteuses, ce qui a plombé le secteur financier.

La Bourse de Toronto a gagné 44 points (0,4%) à 10 977.

Le dollar canadien a reculé de 0,3 cent à 91,63 cents américains.

À New York, le Dow Jones a baissé de 36 points (0,38%) à 9 544, le S&P/500 a reculé de 2 points (0,2%) à 1 028 et la Nasdaq est demeuré pratiquement stable à 2 028.

Le prix du baril de pétrole brut grimpait de 25 cents (0,34%) à 72,84 dollars américains au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Ailleurs dans le monde

En Europe, le Footsie anglais a gagné 39 points (0,81%) à 4 908, le CAC-40 français a grimpé de 44 points (1,22%) à 3 693 et le Dax allemand s’est apprécié de 47 points (0,86%) à 5 517.

En Asie, le Nikkei a clôturé la journée sur un gain de 60 points (0,57%) à 10 534 et le Hang Seng a perdu 144 points (0,71%) à 20 098.