Comment expliquer ce recul hebdomadaire? Vraisemblablement en raison de prises de bénéfices à la fin d'une série de semaines clôturées dans le vert, ainsi que par le repli des prix de plusieurs titres du secteur des commodités.

Vendredi, à 16h, le S&P/TSX de la Bourse de Toronto restait stable à 10 848 points.

La pétrolière Suncor reculait la même journée de 2,9%, à 35,39 dollars. EnCana, spécialisée dans le gaz, de 1,5%, à 56,28 dollars. Et Potash, spécialisée dans la potasse, de 1,8%, à 104,25 dollars.

De leur côté, Kinross Gold perdait 2,9%, à 20,85 dollars, et Goldcorp 1,9%, à 38,76 dollars.

Quant à la Banque Royale du Canada, elle diminuait de 0,7%, à 50,38 dollars, en raison d'une information du Wall Street Journal selon laquelle la Canadienne envisageait d'acquérir des parts dans Allied Irish Banks.

La menace d'inflation semble s'estomper aux États-Unis

À Wall Street, le Dow Jones baissait vendredi de 76 points, à 9 321 points, le S&P500 de 8 points, à 1 004 points, et le Nasdaq de 23 points, à 1 985 points. La raison? Des statistiques pour le moins mitigées...

Ainsi, les prix à la consommation ont été stables entre juin et juillet, et n’ont reculé que de 2,1% en glissement annuel, selon le département du Travail. C’est un record depuis 1950, rien de moins, ce qui laisse croire que le risque d’inflation semble diminuer chez nos voisins du Sud, comme le laissait sous-entendre Ben Bernanke à l’issue de la réunion, cette semaine, du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale.

En juillet, les prix de l’énergie ont baissé de 0,4% et les prix de l’alimentation, de 0,3%, aux États-Unis. Hors ces deux secteurs, les prix à la consommation ont progressé de 0,1%, ce qui correspond aux attentes de la plupart des analystes américains.

En juin, les prix à la consommation avaient augmenté de 0,7% aux Etats-Unis (+0,2% hors énergie et alimentation).

Les industriels américains se remettent à produire

La production industrielle américaine a augmenté de 0,5% en juillet, selon la Réserve fédérale. C'est sa première hausse mensuelle depuis octobre 2008, voire de décembre 2007 si l'on tient compte que les chiffres d'ocotbre dernier avaient résulté du passage d'un ouragan.

Cette progression dépasse les attentes de la plupart des analystes américains, qui tablaient sur une hausse de 0,3%. En juin, la production industrielle avait reculé de 0,6%.

Le taux d'utilisation des capacités de production a augmenté en un mois de 0,4 point de pourcentage, à 68,5%. Là aussi, c'est plus que ce que croyaient les analystes.

Les Américains inquiets pour leurs finances personnelles

Toujours aux États-Unis, le sentiment des consommateurs a faibli au début du mois d'août, car un nombre croissant d'Américains s'inquiètent de l'état de leurs finances personnelles, même si, de manière contradictoire, ils sont de plus en plus nombreux à croire que l'état de l'économie du pays va s'améliorer.

L'indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan a chuté de près de 3 points, à 63,2 points en août. C'est une surprise totale pour la plupart desd analystes, qui misaient sur un chiffre de 68,5.

Le sous-indice des anticipations recule de 63,2 à 62,1 en l'espace d'un mois. Il revient ainsi à son plus bas niveau depuis mars dernier.

Le huard sous les 91 cents US

Vendredi, en fin de journée, le baril de pétrole brut perdait 3 dollars, ou 4,26%, à 67,57 dollars américains, à New York.

De son côté, l'once d'or reculait de 8 dollars, ou 0,82%, à 949 dollars américains.

Quant à la devise canadienne, elle s'échangeait contre 90,97 cents américains.

Avec Bloomberg.