Les marchés : le TSX à un creux de 5 ans

Publié le 23/02/2009 à 00:00

Les marchés : le TSX à un creux de 5 ans

Publié le 23/02/2009 à 00:00

L’administration Obama tente tant bien que mal d’apaiser les craintes de nationalisation des banques américaines, alors que le département du Trésor s’apprête à soumettre les banques à un test de stress pour décider de la forme de l’aide à leur apporter. Les plus résilientes pourront sortir leurs actifs toxiques de leurs bilans alors que les plus faibles obtiendront une injection de capital équivalant à une quasi-nationalisation.

Les assurances de l’administration Obama à l’effet que des solutions de secteur privé seront privilégiées pour les banques n’ont pas apporté la stabilisation voulue.

«Ce n’est que l’émotion qui prévaut à l’heure actuelle. Le niveau de crainte est remonté comme en témoigne l’indice VIX qui remonte au dessus de 50 points», explique Luc Girard, directeur Groupe conseil en portefeuille chez Desjardins.

Alimentés par la peur, les marchés ont à nouveau accusé de fortes baisses et sont allés tester les planchers de novembre.

Le TSX n’échappe pas à la tentation d’aller tester les planchers boursiers. Il a chuté à 7640 encours de séance avant de terminer à son plancher de novembre dernier en baisse de 3,8% à 7647 points. Les pertes sont lourdes dans le secteur des financières qui recule de 5,3%, alors que celui des matériaux baisse de 3,6% et que celui des financières perd 3,7%.

Le Dow Jones explore aussi un territoire nouveau en dessous de son plancher de novembre. À 7115 points, il lâche 3,40% inscrivant un nouveau record à la baisse. Le S&P500 n’est, pour sa part, plus qu’à deux petits points de son creux de novembre. le Nasdaq est à 1387 points. Il reste, pour sa part, à une distance ecore respectable de son plancher.

En ce qu'il s'agit du S&P500, c'est un niveau qui équivaut à celui de 1997, effaçant douze années de gains boursiers.

«Les investisseurs entrevoient de plus grandes possibilités que le pire scénario se produise», commente Vincent Delisle, stratège chez Scotia Capital, «auquel cas le S&P 500 pourrait tomber en dessous de 700 points».

Aux États-Unis, ce sont les valeurs technologiques qui sont en retrait alors que Yahoo se prépare à annoncer un vaste plan de restructuration.

En Europe, les marchés ont aussi changé de cap repartant vers le bas. Le FTSE de Londres a clôturé en baisse de 0,99% à 3850 points, le CAC40 de Paris tombait de 0,82% à 2727 points et le Dax allemand perdait 1,95% à 3936 points.

Les marchés asiatiques sont plus positifs. Le Xinhua chinois est reparti à la hausse et a gagné 2,66% à 6667 points, le Hang Seng a pris 3,75% à 13 175 points. Seul le Nikkei continue de patauger et baisse de 0,51% à 7376 points.

En dépit de l’anxiété ambiante, l’or est en recul de 7 dollars à 995 dollars américains l’once. Mais le pétrole a accusé un repli et termine à 38,03 dollars américains le baril.

Le dollar canadien a plutôt bien résisté et termine la journée à 79,93 cents américains, soit un recul de 11 centièmes de cents.


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