C'est l'hécatombe au niveau des financières. À Londres, on aura vu Barclays qui recule de 17% et la Lloyds qui perd 28%. Même scénario à New-York où la Bank of America perd 8,97% et la Citigroup perd 20%.
"Les investisseurs craignent que ces banques ne soient totalement nationalisées", explique Louis Chasles, gestionnaire de portefeuille à TD Waterhouse. Cette crainte a eu un effet de contagion sur les financières canadiennes et le sous-indice des financières à Toronto recule de 6%.
"Ce qui explique aussi le recul des marchés est le communiqué de la Banque du Canada qui, en abaissant son taux directeur de 50 points de base, fait passer ses prévisions de croissance de 0,6% à -1,2%", ajoute Louis Chasles.
Ainsi, le Dow Jones clôture en baisse de 332 points à 7949 points. Le S&P500 perd 5,28% à 805 points, le Nasdaq tombe de 5,78% à 1440 points.
Le TSX aussi subit les pressions à la baisse et chute de 3,81% à 8504 points sous le poids des financières et du secteur de l'énergie qui, pour sa part, recule de 6,8%.
En Europe, les marchés qui, en matinée, semblaient vouloir se remettent des chutes d’hier ont repris chemin de la baisse sous le poids des financières. Le FTSE de Londres perd 0,42% à 4091 points, le Dax allemand perd 1,77% à 4239 points, mais le CAC 40 baisse de 2,15% à 2925 points.
En Asie, toujours sous le poids des financières, l’indice Nikkei de Tokyo recule de 2,31% et le Hang Seng recule de 2,9% entrainé par le titre de la Banque HSBC dont la glissade pèse lourd dans l’indice.
Seul le Xinhua résiste et monte de 0,65%. Le système financier chinois est connu pour être fermé et peu exposé aux risques de pertes sur actifs qui pèsent sur les banques internationales.
Sur le marché du pétrole, le WTI de New York reculait en matineé puis est remonté à 38,74 dollars américains le baril. Il s'agit pour l'essentiel d'une remontée de fin de journée, certains investisseurs étant pressés de solder des positions avant la fermeture des échanges pour le contrat de livraison en fin de mois.
Par contraste, on aura vu une forte remontée sur le marché de l'or, l'once d'or étant coté à 855,20 dollars américains. Les minières aurifères à Toronto gagnent 2,98%.
Mais le dollar canadien était encore sous pression et reculait à 78,87 cents américains.
