Les marchés grimpent malgré l'emploi. Photo : Bloomberg

Les marchés boursiers nord-américains ont enregistré des gains supérieurs à 3% cette semaine grâce à la reprise des activités de fusions et acquisitions de même qu’à l’appréciation du prix de l’once d’or.

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À Toronto, l’indice S&P/TSX a gagné 3,11% et le secteur des matériaux a bondi de 8,73% grâce entre autres au prix de l’once d’or qui a atteint des sommets historiques.

À New York, le Dow Jones et le S&P/500 ont grimpé de 3,2% et le Nasdaq a progressé de 3,29%.

«Les données sur l’emploi américaines en octobre ont déçu, mais il faut mettre ces données en perspectives», soutient Charles Huot, directeur général actions institutionnelles chez BMO marchés des capitaux.

Ce dernier précise que pour les mois de juillet, d’août et de septembre, les données sur l’emploi ont été révisées à la hausse, ce qui signifie que moins d’emplois ont été supprimés aux É-U durant le 3e trimestre.

Le taux de chômage aux États-Unis a dépassé les 10% pour la première fois depuis 1983. Près de 16 millions de personnes n'ont pas réussi à trouver un emploi le mois dernier, et dans le même temps, les employeurs ont supprimé 190 000 emplois, a annoncé le ministère américain du Travail.

Au Canada, notons également une progression de 0,2 point de pourcentage du taux de chômage en octobre, à 8,6%.

Le retour des fusions et acquisitions

«Le thème de la semaine, c’est plutôt le retour des fusions et acquisitions. Berkshire achète Burlington Northern Santa Fe pour 44 milliards de dollars américains (incluant la dette), plus grosse transaction de son histoire. De plus, la Banque centrale de l’Inde a acheté 200 tonnes d’or du Fonds monétaire international pour 6,7 milliards de dollars américains. Stanley Works a lance une offre publique d’achat sur Black & Decker, Canada Mullen Group veut acheter Livingston International… Quand les entreprises se remettent à faire des acquisitions, c’est parce qu’elles ont confiance en l’évolution de l’économie», explique Charles Huot.

Performance de Magna

Le titre de Magna International a bondi de 25% cette semaine, essentiellement grâce à l’échec des négociations avec GM et parce qu’elle a dévoilé des résultats financiers supérieurs aux prévisions des analystes. «Les marchés ont salué l’échec des négociations avec GM car advenant le rachat d’Opel, Magna allait se retrouver à rivaliser avec plusieurs de ses clients en Europe. Les analystes craignaient que Magna perde beaucoup de clients sur ce territoire», dit M. Huot.

L’or brille

Il faut aussi remarquer la progression continue de l’or. Les contrats à terme de décembre sur le métal jaune ont brièvement impliqué ce matin un prix de plus de 1100$ US l’once.

Le métal jaune, perçu comme une valeur refuge, a terminé la séance sur un gain de 6,7 dollars (0,62%) à 1 096 dollars américains.

Vendredi

Pour la seule séance de vendredi, le Dow Jones a progressé de 17 points (0,17%) à 10 023, le S&P/500 a gagné 2 points (0,25%) à 1 069 et le Nasdaq s’est apprécié de 7 points (0,34%) à 2 112.

À Toronto, le S&P/TSX a grimpé de 70 points (0,62%) à 11 250.

Avec Jean-François Cloutier