Dubai World est le promoteur du projet «le monde de Dubaï». Photo: Nakheel
Alors que les marchés américains faisaient relâche pour célébrer l’Action de grâce, la Bourse de Toronto a effectué un plongeon de 200 points (1,72%) à 11 436 jeudi en raison de mauvaises nouvelles en provenant de l’émirat de Dubaï.
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Les secteurs des matériaux (-2,39%), des industrielles (-1,93%), de l’énergie (-1,66%) et des financières (-1,64%) ont mené la baisse.
La Bourse de Toronto a suivi le mouvement amorcé plus tôt en Asie et en Europe en raison de craintes liées aux graves difficultés financières de Dubaï.
L’émirat a demandé aux créanciers de son conglomérat Dubai World d’accepter un moratoire de six mois pour le remboursement de certaines dettes qui arrivent à échéance dans les prochaines semaines.
Selon l’agence Dow Jones, Dubai World a un passif estimé à 60 milliards de dollars américains.
«Les marchés canadiens ont reculé, mais le déclin a été encore plus important en Europe. Les principaux indices européens ont clôturé la séance sur des reculs de 3% à 3,5%», note Luc Girard, directeur groupe conseil en portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins.
Ce dernier explique cette situation par le déclin plus prononcé des grosses minières et des financières en Europe, signe que ces secteurs risquent d’être plus affectés par les difficultés financières de Dubaï.
Le prix du baril de pétrole brut pour livraison en janvier a reculé de 1,73 dollar à 76,23 dollars américains, alors que celui de l’once d’or a touché un autre sommet historique à 1 195 dollars américains et a terminé la journée sur un gain de 20,60 dollars (1,76%) à 1 188 dollars.
«Le Sri Lanka a acheté 10 tonnes métriques d’or au Fonds monétaire international (FMI) pour un montant de 375 millions de dollars américains. C’est un signal que plusieurs pays, dont l’Inde, veulent réduire leur dépendance au dollar américain et investissent dans l’or. Voilà pourquoi le précieux métal continue de grimper», analyse Luc Girard.
Au Québec, Bombardier a annoncé une réduction de la cadence de production de ses appareils CRJ, entraînant la suppression de 715 emplois dans la région de Montréal. Le titre de Bombardier a perdu 18 cents (3,77%) à 4,60 dollars.
