Photo : Bloomberg
Les marchés nord-américains se sont effondrés en milieu d'après-midi avant de rependre du poil de la bête en fin de séance. Les investisseurs sont de plus en plus convaincus que la crise des dettes souveraines en Europe s'étendra hors de la Grèce.
L'indice de référence de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX, cédait 176,55 points à 11 699 points en raison des craintes de voir d'autres pays dans le sud de l'Europe, comme l'Espagne et le Portugal, avoir besoin d'une aide financière massive pour éviter de se retrouver en situation de défaillance.
Le TSX a retraité de 450 points pendant quelques minutes, avant de regagner une partie de ses pertes.
Les reculs ont été encore plus prononcés à New York, où la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 998.50 points avant de remonter à -349,84 points.
Les actions liées aux matières premières et les devises connaissent des pertes depuis le début de la semaine, les investisseurs perdant leur confiance envers l'euro et préférant se réfugier dans les devises considérées comme plus sécuritaires, comme le dollar américain.
Le dollar canadien continuait de retraiter jeudi, après avoir perdu plus de deux cents US sur les deux dernières journées. Il abandonnait jeudi après-midi 2,6 cents US à 94,51 cents US.
Plusieurs nouvelles ont par ailleurs confirmé la fragilité de la reprise économique chez nos voisins du Sud. Par exemple, il y a toujours un grand nombre d’Américains qui s’inscrivent au chômage, semaine après semaine. Ils ont été ainsi 444 000 durant la semaine qui s’est terminée le 1er mai, selon le département du Travail. C’est un tout petit peu mieux que ce qu’avaient anticipé la plupartd es analystes américains, le consensus tournant autour du chiffre de 448 000.
Du côté de la productivité des entreprises non-agricoles, elle a progressé aux États-Unis de 3,6% durant le premier trimestre, selon le département du Travail. La productivité industrielle, elle, a crû de 6,9% ; la production, de 4,4% ; les heures travaillées, de 0,8%. Et les coûts salariaux ont, eux, reculé de 1,6%. Si l’on regarde les quatre derniers trimestres, la productivité américaine a globalement progressé de 6,3%, ce qui correspond à sa plus forte hausse en 48 ans.