Les Bourses nord-américaines ont ouvert en baisse jeudi, pénalisées par des craintes à l'égard de la croissance économique mondiale en dépit de bonnes statistiques aux Etats-Unis.

L'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto recule de 1,3 % ou 149 points à 11 395.

Aux États-Unis, le Dow Jones Industrial Average cède 89 points à 12515 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 41 points à 2846.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 perd pour sa part 0,97% (-13 points) à 1327.

Wall Street avait terminé la séance de mercredi en baisse, déçue par les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed): le Dow Jones s'était replié de 0,38% à 12604,53 points, et le Nasdaq de 0,49% à 2887 points.

«La baisse des nouvelles inscriptions au chômage (aux Etats-Unis) ne parvient pas à calmer les craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale», ont noté les experts de la banque Wells Fargo.

Selon des chiffres officiels, quelque 350000 demandes d'allocation de chômage ont été déposées dans le pays du 1er au 7 juillet, soit 6,9% de moins que la semaine précédente, selon des données corrigées des variations saisonnières.

En outre, les prix des produits importés par les Etats-Unis ont connu en juin leur plus forte baisse depuis décembre 2008, tirés notamment par un recul du cours des hydrocarbures. Il s'agit d'un repli plus fort que prévu, ont souligné les experts de Wells Fargo, les prix affichant un recul "de 2,7% en juin contre 1,8% attendu par les analystes.

Mais, alors que "la Corée du Sud a annoncé une baisse surprise de son taux d'intérêt (de 25 points de base, à 3%) et que le Japon a remis à plus tard une nouvelle opération de relance de sa croissance, les inquiétudes pour la croissance mondiale s'accentuent", ont ajouté les analystes de Charles Schwab.

Par ailleurs, intensifiant le pessimisme du marché, la Banque asiatique de développement (BAD) s'est inquiétée jeudi de l'impact croissant de la crise de la zone euro et du ralentissement économique américain sur les économies émergentes d'Asie, révisant à la baisse ses prévisions de croissance pour le continent.

Parmi les titres qui bougent à Toronto, le distributeur montréalais Quincaillerie Richelieu touche un sommet historique jeudi, gagnant 1 % ou 0,39 $ à 34,50$, quelques jours après avoir dévoilé de bons résultats trimestriels.

Bombardier recule toutefois de 2,7% à 3,90$, au lendemain d'une perte d'un important contrat potentiel au profit de sa rivale Mitsubishi.

Avec AFP