Le poste du président de la Fed «aucunement menacé»

Publié le 27/12/2018 à 09:13

Le poste du président de la Fed «aucunement menacé»

Publié le 27/12/2018 à 09:13

Par AFP
Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell.

Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell. (Photo: Getty)

Donald Trump, malgré ses critiques ulcérées de l'institution, n'a aucune intention de congédier le président de la Banque centrale américaine, a affirmé mercredi un conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, dont les propos ont contribué au rebond de Wall Street.

À des journalistes lui demandant si le président de la Fed Jerome Powell était assuré de garder son poste, M. Hassett a répondu: «Oui, bien sûr, à 100%».

À une autre question lui demandant s'il pouvait affirmer que le poste de M. Powell n'était pas menacé, il a dit: «Absolument, c'est cela», selon des déclarations retransmises notamment par ABC.

Relever les taux d'intérêt serait «une erreur», «le seul problème de notre économie, c'est la Fed», ses gouverneurs «ne sentent pas le marché»: Donald Trump a multiplié dernièrement sur Twitter les accusations contre la Réserve fédérale, sortant de la pratique habituelle du strict respect de l'indépendance de cette institution incontournable pour la bonne marche de l'économie des États-Unis.

Samedi, CNN et Bloomberg avaient indiqué que le président envisageait même de limoger Jerome Powell, une information qui avait été démentie par le truchement du secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin. Cela n'avait toutefois pas suffi à rassurer les marchés, qui avaient encore plongé lundi. 

«Les fondamentaux (de l'économie américaine) sont extrêmement solides (...) La croissance au quatrième trimestre devrait être très proche des 3%, si ce n'est les dépasser», a ajouté Kevin Hassett. «Par conséquent, je pense que le rythme de croissance que nous observons cette année devrait se poursuivre l'an prochain». 

M. Hassett a par ailleurs estimé que l'impasse budgétaire liée au refus des démocrates de financer le mur à la frontière avec le Mexique, exigé par Donald Trump et qui a conduit samedi à la fermeture de certaines administrations («shutdown»), ne devrait pas avoir d'impact marqué sur l'économie à court terme. 

«Quelques semaines de shutdown ne devraient pas avoir d'effet significatif sur les perspectives» économiques, a-t-il commenté. 

Mercredi marquait le cinquième jour de cette impasse budgétaire qui a provoqué la fermeture de 25% des administrations fédérales. En conséquence, quelque 800 000 Américains sont soit, pour la moitié, forcés de travailler sans être payés, soit poussés, pour l'autre moitié, aux congés sans solde.

Les commentaires du conseiller économique de la Maison Blanche ont, semble-t-il, contribué à rassurer les marchés, qui ont enregistré mercredi un fort rebond à New York: le Dow Jones a terminé en hausse de 4,98% et le Nasdaq a bondi de 5,84%.

La semaine dernière, le Comité monétaire de la Banque centrale avait un peu réduit sa projection de croissance américaine pour cette année (3% contre 3,1% précédemment), et surtout pour 2019 (2,3% contre 2,5%), emboîtant le pas au Fonds monétaire international (FMI), qui prévient depuis des mois que les effets positifs de la réforme fiscale vont s'estomper et que la guerre commerciale va affecter l'économie américaine et mondiale.

Selon CNN, Donald Trump pourrait rencontrer Jerome Powell en janvier. Sollicitée par l'AFP, la Fed n'a pas confirmé cette information.

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