Le marché pétrolier à un sommet de 2015

Publié le 07/04/2015 à 16:07

Le marché pétrolier à un sommet de 2015

Publié le 07/04/2015 à 16:07

Par AFP

Shutterstock

Les cours du pétrole ont terminé mardi à New York à leur plus haut niveau de l'année, le marché se mettant à croire à une nouvelle baisse de la production américaine, après s'être rassuré quant au risque d'afflux d'or noir iranien.

Après une ouverture en baisse, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai s'est redressé et a terminé en hausse de 1,84 dollar à 53,98 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau de clôture qu'un contrat de référence n'avait plus atteint depuis le 30 décembre, date à laquelle il s'était établi à 54,12 dollars.

A Londres, le cours du baril de Brent a pris 98 cents à 59,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

"Le sentiment revient plus franchement à la hausse", les cours new-yorkais ayant déjà bondi de trois dollars la veille, a rapporté Carl Larry, de Frost & Sullivan. "L'attention s'est tournée vers la production américaine, et si l'on apprend demain qu'elle a enregistrée une deuxième baisse hebdomadaire de suite, cela laissera penser qu'elle décline vraiment."

Comme tous les mercredis, le département de l'Energie (DoE) publiera ses chiffres hebdomadaires sur l'état des réserves américaines de brut.

Même si les analystes s'attendent pour la plupart à une nouvelle hausse des réserves elles-mêmes, certains espèrent, comme M. Larry, que la production, qui dépasse actuellement neuf millions de barils par jour, confirme une très légère baisse engagée la semaine précédente.

De plus, le spécialiste de l'énergie Genscape "a estimé que les réserves du terminal de Cushing, dans l'Oklahoma, n'avaient augmenté que de 169.000 barils, bien moins que ce qui est attendu", a rapporté Phil Flynn, de Price Futures Group.

"C'est un nouveau signe que l'on s'est bien trop inquiété de voir les réserves arriver au maximum de leurs capacité" dans ce terminal très surveillé qui sert de référence aux cours du WTI, a-t-il ajouté.

L'API (la fédération professionnelle American Petroleum Institute, NDLR) va donner ses propres statistiques ce mardi, mais certains analystes ne les jugent pas très représentatives par rapport aux chiffres officiels de Washington.

Au niveau de la demande, le DoE a pour le moment donné du soutien au marché en publiant un rapport mensuel sur ses perspectives à court terme, dans lequel il prévoit une hausse d'un million de barils par jour de la consommation mondiale en 2015, dont 300.000 pour les seuls Etats-Unis. 

La Libye surveillée

Les interrogations sur l'offre et la demande américaines semblent donc reprendre le dessus sur un marché qui était dominé depuis plusieurs séances par la question iranienne, après la signature jeudi d'un accord entre Téhéran et les grandes puissances.

L'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) se sont entendus en Suisse sur les "paramètres" d'un accord âprement négocié depuis 18 mois au sujet du programme nucléaire de Téhéran. Ils doivent désormais se pencher sur les détails techniques complexes d'un accord définitif qui doit intervenir avant le 30 juin.

"Cela va peut-être déboucher sur une résolution, mais pour le moment c'est un grand point d'interrogation", a estimé M. Larry, pour qui le marché avait "mis de côté ce sujet" et ne craignait donc plus un afflux de pétrole iranien.

Dans l'ensemble, "le marché du pétrole résiste étonnamment bien à la surabondance de pétrole au niveau mondial", a reconnu Tim Evans, de Citi.

Il a prévenu que plusieurs facteurs devraient encourager les investisseurs à la prudence sur ce plan, dont, dernièrement, "une hausse de la production libyenne, qui a contribué à faire monter la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en mars".

Selon Hans van Cleef, analyste chez ABN Amro, qui cite des sources officielles, la Libye s'apprête à rouvrir les ports de Ras Lanouf et de Es Sider dont le débit est de 600,000 barils de brut par jour.

L'attitude de l'Opep, dominée par l'Arabie saoudite est très surveillée, car, en s'abstenant d'abaisser son plafond de production en novembre, elle a accéléré la chute des prix du pétrole, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur entre juin et janvier.

Après une ouverture en baisse, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai s'est redressé et a terminé en hausse de 1,84 dollar à 53,98 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau de clôture qu'un contrat de référence n'avait plus atteint depuis le 30 décembre, date à laquelle il s'était établi à 54,12 dollars.
A Londres, le cours du baril de Brent a pris 98 cents à 59,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Le sentiment revient plus franchement à la hausse", les cours new-yorkais ayant déjà bondi de trois dollars la veille, a rapporté Carl Larry, de Frost & Sullivan. "L'attention s'est tournée vers la production américaine, et si l'on apprend demain qu'elle a enregistrée une deuxième baisse hebdomadaire de suite, cela laissera penser qu'elle décline vraiment."
Comme tous les mercredis, le département de l'Energie (DoE) publiera ses chiffres hebdomadaires sur l'état des réserves américaines de brut.
Même si les analystes s'attendent pour la plupart à une nouvelle hausse des réserves elles-mêmes, certains espèrent, comme M. Larry, que la production, qui dépasse actuellement neuf millions de barils par jour, confirme une très légère baisse engagée la semaine précédente.
De plus, le spécialiste de l'énergie Genscape "a estimé que les réserves du terminal de Cushing, dans l'Oklahoma, n'avaient augmenté que de 169.000 barils, bien moins que ce qui est attendu", a rapporté Phil Flynn, de Price Futures Group.
"C'est un nouveau signe que l'on s'est bien trop inquiété de voir les réserves arriver au maximum de leurs capacité" dans ce terminal très surveillé qui sert de référence aux cours du WTI, a-t-il ajouté.
L'API (la fédération professionnelle American Petroleum Institute, NDLR) va donner ses propres statistiques ce mardi, mais certains analystes ne les jugent pas très représentatives par rapport aux chiffres officiels de Washington.
Au niveau de la demande, le DoE a pour le moment donné du soutien au marché en publiant un rapport mensuel sur ses perspectives à court terme, dans lequel il prévoit une hausse d'un million de barils par jour de la consommation mondiale en 2015, dont 300.000 pour les seuls Etats-Unis.
 
- La Libye surveillée -
 
Les interrogations sur l'offre et la demande américaines semblent donc reprendre le dessus sur un marché qui était dominé depuis plusieurs séances par la question iranienne, après la signature jeudi d'un accord entre Téhéran et les grandes puissances.
L'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) se sont entendus en Suisse sur les "paramètres" d'un accord âprement négocié depuis 18 mois au sujet du programme nucléaire de Téhéran. Ils doivent désormais se pencher sur les détails techniques complexes d'un accord définitif qui doit intervenir avant le 30 juin.
"Cela va peut-être déboucher sur une résolution, mais pour le moment c'est un grand point d'interrogation", a estimé M. Larry, pour qui le marché avait "mis de côté ce sujet" et ne craignait donc plus un afflux de pétrole iranien.
Dans l'ensemble, "le marché du pétrole résiste étonnamment bien à la surabondance de pétrole au niveau mondial", a reconnu Tim Evans, de Citi.
Il a prévenu que plusieurs facteurs devraient encourager les investisseurs à la prudence sur ce plan, dont, dernièrement, "une hausse de la production libyenne, qui a contribué à faire monter la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en mars".
Selon Hans van Cleef, analyste chez ABN Amro, qui cite des sources officielles, la Libye s'apprête à rouvrir les ports de Ras Lanouf et de Es Sider dont le débit est de 600,000 barils de brut par jour.
L'attitude de l'Opep, dominée par l'Arabie saoudite est très surveillée, car, en s'abstenant d'abaisser son plafond de production en novembre, elle a accéléré la chute des prix du pétrole, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur entre juin et janvier.

 

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.