Les marchés en action: Nelson Cheung de Formula Growth


Édition du 18 Janvier 2014

Les marchés en action: Nelson Cheung de Formula Growth


Édition du 18 Janvier 2014

Par Stéphane Rolland

«L'enrichissement des Chinois bénéficiera à Haier Electronics» - Nelson Cheung, vice-président et gestionnaire de portefeuille senior chez Formula Growth

Comment choisissez-vous vos titres ?

Nous utilisons la recherche fondamentale pour trouver de bonnes entreprises et l'analyse technique pour les acheter à bon prix, au bon moment. Nous nous concentrons surtout sur les catalyseurs à moyen terme. Nous visons des titres pouvant procurer un rendement de 30 % à 50 % au cours de la prochaine année.

L'indice de la Bourse de Shanghai a perdu 7 % en 2013. Est-ce difficile de trouver des occasions en Chine ?

Au contraire, c'est le moment parfait pour entrer dans le marché chinois. À un creux historique de 8 fois les bénéfices prévus de 2014, la Bourse de Shanghai est l'un des marchés les plus abordables du monde. Le gouvernement chinois a annoncé à la mi-novembre des réformes qui laisseront plus de place à la liberté d'entreprise. Nous accueillons favorablement la politique économique chinoise, qui trace une voie claire favorisant la croissance économique sur un horizon de cinq à dix ans. Je crois que ça stimulera la confiance des investisseurs et des entreprises. En conséquence, cela favorisera un accroissement de l'évaluation des titres chinois, qui pourrait atteindre sa moyenne historique de 14 fois les bénéfices.

Quel titre est sur votre écran radar ?

Le fabricant d'électroménagers Haier Electronics (négocié à la Bourse de Hong Kong, 22,10 $ HKD) profitera de la croissance des revenus des consommateurs chinois. Par exemple, le salaire annuel moyen en Chine est passé de 4 000 $ US à 8 000 $ US en six ans. Haier détient 27 % des parts de marché en Chine grâce à une chaîne logistique bien adaptée au secteur du détail chinois, qui est très complexe et disparate d'une région à l'autre. Même si ses activités sont orientées vers la demande intérieure, elle réussit à exporter ses produits. On peut d'ailleurs en trouver chez les détaillants canadiens. Nous croyons que son action pourrait s'apprécier de plus de 30 % en 2014. Le titre se négocie à 18 fois ses bénéfices de 2014 et 15 fois ses bénéfices de 2015.

Près de 10 % de vos actifs sont investis au Japon. Que pensez-vous du marché japonais ?

La Banque du Japon a déployé une politique monétaire beaucoup plus agressive que ce qui se fait en Europe ou aux États-Unis. Les sociétés japonaises exportatrices sont ainsi beaucoup plus concurrentielles grâce à la dévaluation du yen. Je suis optimisme pour le marché japonais à court terme, mais celui-ci ne représente qu'une très modeste partie de notre stratégie. Après 2015, la politique monétaire du Japon ne devrait plus avoir autant d'impact si l'économie du Japon elle-même n'est pas en position de croître. Tandis qu'à l'égard de la Chine, je suis optimiste pour les deux prochaines décennies en raison de l'énorme processus d'urbanisation en cours, de l'émergence des consommateurs et de la croissance des salaires.

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