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Les négociations sur le blocage budgétaire étant au point mort, la grogne regagne les investisseurs qui se départissent de leurs positions. Les Bourses de Toronto et de Wall Street clignotent au rouge mardi.
Vers 11h20, l’indice phare de la place de Toronto, le S&P/TSX, perd 23 points, ou 0,18% à 12765.
Le titre de Saputo, qui a fait une offre pour la société laitière australienne Warrnambool lundi, gagne 3,9% à 51,42$.
BlackBerry progresse de 5 cents à 8,25$ , poursuivant sa hausse d’hier consécutive à des rumeurs de discussions avec Google, Cisco et SAP.
L’action du Canadien National a touché un sommet annuel avant de revenir près de son cours d'ouverture à 107,25$, à la suite de recommandations positives d’analystes.
Par ailleurs, le distributeur de bois Stella-Jones recule de 0,34$ à 108,35$, après avoir annoncé l'acquisition de trois usines aux États-Unis.
Au sud de la frontière, Wall Street accentue ses pertes à la mi-journée, fragilisée par les blocages politiques à l'approche de la date limite pour relever le plafond de la dette américaine.
L'indice S&P 500 recule de 0,56% à 1666, le Dow Jones, de 0,64% à 14 841 et le Nasdaq, de 1,6% à 3708.
La Bourse de New York avait achevé la séance dans le rouge lundi, préoccupée par l'enlisement budgétaire de l'État fédéral américain: le Dow Jones avait perdu 0,90% à 14936 points et le Nasdaq 0,98% à 3770 points.
Les indices étaient en berne en début de séance «car les investisseurs continuent de surveiller l'impasse budgétaire à Washington», notaient les experts de Schaeffer's Investment Research.
«Sans nouvelles» sur la situation à Washington ou sur l'économie américaine, les valeurs avaient pourtant connu une légère hausse avant l'ouverture, observait-on à Briefing.com. Mais «les acheteurs ne faisaient pas preuve de beaucoup de conviction».
En effet, la date limite du 17 octobre pour relever le plafond de la dette approche, et aucun progrès n'a été réalisé en ce sens au Congrès. Le gouvernement fédéral reste par ailleurs paralysé depuis une semaine, la plupart des agences fermées et des centaines de milliers de fonctionnaires en congé sans soldes, faute de budget pour le nouvel exercice fiscal.
Les investisseurs manquaient aussi d'informations pour juger de l'état de l'économie, alors que les chiffres de la balance commerciale américaine pour août, attendus mardi matin, n'ont pas été publiés en raison de la fermeture partielle des services publics.
Le Fonds monétaire international a cependant contribué à renfrogner l'humeur des investisseurs en estimant que l'économie des Etats-Unis, «bridée par des coupes budgétaires de taille», risquait de se dégrader: le Fonds a ainsi légèrement abaissé ses prévisions de croissance pour cette année et 2014.
En outre, remarquaient les analystes de Charles Schwab, un indicateur privé publié mardi par la Fédération nationale des entreprises indépendantes (NFIB) a fait état d'«une baisse inattendue du moral des petites entreprises».
Le marché se préparait «à digérer les nouvelles venant du secteur privé, la saison des résultats d'entreprises pour le troisième trimestre devant commencer officieusement après la clôture», ajoutaient les experts.
Le groupe d'aluminium Alcoa publiera ses résultats juste après la clôture de Wall Street. En attendant, le titre baissait de 0,44% à 7,94 dollars.
Celui de la chaîne de grands magasins en difficulté JCPenney s'appréciait de 5,99% à 8,17 dollars alors que le groupe a annoncé avoir réalisé de meilleures ventes en septembre. «Les mesures prises pour reconnecter avec le coeur de la clientèle ont montré des signes de succès», s'est félicité le groupe dans un communiqué.
Les parts du groupe américain de photocopie Xerox étaient en baisse (-0,77% à 10,32 dollars) après avoir annoncé mardi que le gendarme boursier américain (SEC) menait une enquête sur certaines pratiques comptables de sa filiale ACS.
Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait légèrement à 2,652% contre 2,634% lundi soir, mais celui à 30 ans restait à 3,715%, son niveau de la veille.
Avec AFP
