Le secteur de l'or a plombé Toronto vendredi. Photo: Bloomberg
Les Bourses américaines ont affiché un net rebond vendredi, les investisseurs étant rassurés par les données sur l'emploi jugées peu susceptibles d'entraîner un changement rapide de la politique monétaire. Toronto n’a toutefois pas participé à cette remontée, à cause des matières premières: le TSX recule ainsi pour une sixième séance de suite.
À 16h30, l’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto affichait une baisse de 0,3% ou 36 points à 12 359. À New York, l’indice Dow Jones avançait de 1,3% ou 207 points à 15248, le S&P 500 de 1,2% à 1643 et le Nasdaq, de 1,3% à 3469. (Données mises à jour vers 16h30.)
L’once d’or a fléchi de 37,40$ US à 1378$ US, affichant son pire repli en sept semaines, selon Bloomberg. Le géant Goldcorp, dont la valeur boursière s'élève à plus de 23G$, a perdu près de 5% à 29,24$ US. L'autre poids lourd du secteur, Barrick Gold, a cédé 4,4% à 20,71$. En revanche, SNC-Lavalin a bondi de plus de 4% à 43,68$. Le titre de la société montréalaise a grimpé d'autant que 5,8%, le plus depuis novembre dernier. Lisez notre texte SNC-Lavalin affiche son plus fort gain depuis novembre.
Embellie au Canada, le huard remonte
Les investisseurs canadiens avaient pourtant une bonne raison de célébrer. Après une série de données qui montraient un ralentissement notable de l’économie, les chiffres sur l’emploi dévoilés vendredi amènent plutôt à croire que notre économique est résiliente.
Il s’est créé 95 000 emplois en mai au pays, un record depuis le gain de 95100 postes répertorié en août 2002. C’est aussi trois fois mieux que la prévision moyenne des économistes.
Le huard a profité de l'embellie des perspectives économiques canadiennes. Il a gagné 0,7% pour se négocier à 98,05 cents américains.
En légère hausse tout juste après la sortie des chiffres mensuels sur l'emploi et le chômage aux États unis en mai, vus comme cruciaux pour évaluer la solidité de la reprise économique américaine, Wall Street a ensuite accéléré sa progression.
«Le marché a enfin reçu la réponse à la question qui la taraudait depuis des semaines», a relevé Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors. «Ces chiffres n'étaient ni trop brûlants ni trop glacés: ils étaient un peu meilleurs qu'attendu, mais pas assez bons pour que la Réserve fédérale commence à ralentir ses achats d'actifs».
Les créations d'emplois ont augmenté plus qu'attendu en mai aux États-Unis, le pays générant 175000 emplois ce mois-là contre 159000 embauches nettes attendues.
Mais le taux de chômage a lui légèrement augmenté en mai par rapport au mois précédent à 7,6%, surprenant les experts qui misaient sur un taux inchangé à 7,5%.
Or, la banque centrale américaine, qui rachète quelque 85 milliards de dollars par mois d'actifs financiers, notamment en bons du Trésor, a conditionné la poursuite de ce soutien énorme à l'économie américaine à l'amélioration de la conjoncture, notamment dans l'emploi.
Pris dans son ensemble, «ce rapport mensuel (...) apaise les craintes» de Wall Street, ont résumé les experts de Charles Schwab.
Titres en action
Wal-Mart a gagné 0,70 $ US à 76,33 $ US, dopé par l'annonce d'un programme de rachat d'actions de 15G$ US.
Le groupe irlandais de biotechnologie Elan, qui fait l'objet d'une offre de rachat hostile révisée en hausse jusqu'à 7,9G$ US de la société américaine Royalty Pharma, spécialisée dans les droits sur les médicaments, s'appréciait de 6% à 13,44 $ US.
Le fabricant américain de logiciels de gestion de la relation client, Salesforce.com, s'appréciait de 4% à 39,60$ US à la suite de l'annonce d'un nouveau vice-président du conseil d'administration, Keith Block, précédemment chez Oracle.
Apple, qui a nettement baissé cette semaine, a gagné 0,7% à 441,81$ US. Le site spécialisé AllThingsD affirme que le groupe informatique a signé avec un troisième label, Sony Music, pour le lancement prochain de sa radio en ligne iRadio.
Avec AFP