Les déclarations du président de la banque centrale américaine Ben Bernanke évoquant un ralentissement des mesures de soutien à l'économie ont largement pesé sur les Bourses européennes jeudi matin qui ont démarré la journée en forte baisse.

Les Bourses asiatiques ont enregistré de lourdes pertes jeudi, entre 1,7% et 2,88%, tandis que les principaux parquets européens reculent de plus de 2%. L’or chute sous la barre des 1300$ US l’once, à son plus bas en près de trois ans. Le dollar canadien n’échappe pas à la vague baissière: il glisse de 0,65 cent américain à 96,67$ US.

Les contrats à terme sur les indices américains annoncent aussi une séance négative à Wall Street. Les contrats à terme sur le Dow Jones cèdent 0,65%, ceux sur le S&P 500, de 0,83%.

Après la fin de la réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), M. Bernanke a présenté, lors d'une conférence de presse, le programme de retrait progressif de l'aide de l'institution, envisageant une première réduction dès cette année.

Ces propos ont immédiatement eu un impact négatif sur la Bourse de New York, le Dow Jones terminant la séance de mercredi en retrait de 1,35% et le Nasdaq de 1,12%.

La plus forte contraction de la production manufacturière enregistrée par la Chine en juin a également affecté l'humeur des investisseurs.

«La Fed donne le cap et les investisseurs perdent le nord», commentaient les analystes du Crédit Mutuel-CIC en tenant à rappeler «que cet ajustement est une bonne nouvelle car il trouve son origine dans l'amélioration du contexte économique».

Ces déclarations «semblent avoir confirmé les craintes des investisseurs sur une sortie de la Fed» de sa politique d'achats d'actifs, qui a jusqu'à présent largement contribué à soutenir les marchés, a expliqué Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Chris Weston d'IG prédisait «des sensations fortes, avec d'importantes pertes» jeudi matin, estimant que les marchés resteraient focalisés sur «la Chine et la Fed».