Bourse: Wall Street reste de marbre après la Fed; Apple tire le Nasdaq

Publié le 27/07/2016 à 10:21, mis à jour le 27/07/2016 à 16:59

Bourse: Wall Street reste de marbre après la Fed; Apple tire le Nasdaq

Publié le 27/07/2016 à 10:21, mis à jour le 27/07/2016 à 16:59

(Photo: Bloomberg)

Wall Street a encore terminé la séance à l'équilibre mercredi, dans un marché guère inspiré par une Réserve fédérale affichant un petit regain d'optimisme mais sans éclaircir ses intentions de politique monétaire.

À Toronto, l'indice S&P/TSX a reculé d'un petit 3,46 points, ou de 0,02%, à 14 546,54 points.

À New York, le S&P 500 a baissé de 2,6 points, ou de 0,12%, à 2 166,58 points.

Le Dow Jones est resté pratiquement stable à 18 472,17 points.

Le Nasdaq a grimpé de 29,76 points, ou de 0,58%, à 5 139,81 points.

La Fed laisse les marchés perplexes

Très attendu, le communiqué publié en cours de séance par la Réserve fédérale après deux jours de réunion a laissé les investisseurs perplexes. 

Comme prévu, le Comité de politique monétaire (FOMC) a maintenu inchangés ses taux directeurs et différé une nouvelle fois la normalisation de sa politique monétaire entamée en décembre. 

Il a aussi fait preuve d'un relatif optimisme, en tous cas par rapport à sa réunion de juin, en assurant que «les risques à court terme sur les perspectives économiques ont diminué».

Pour certains, cette sérénité laisse la porte ouverte à un relèvement des taux cette année, voire dès septembre, ce qui a très brièvement envoyé le dollar en hausse et les indices boursiers en baisse: «les responsables de la Fed esssaient désespérément, mais de façon très molle, de dire qu'ils sont prêts à monter les taux», a commenté Gregori Volokhine, analyste de Meeschaert Financial Services.

Mais le marché a montré qu'il n'y croyait guère, ce qui a conduit l'immobilisme à rapidement reprendre le dessus. 

«Le marché s'est fait à l'idée que la Fed trouvera toujours une raison de ne pas rehausser les taux» prochainement, ou en tous cas avant les élections de novembre, assure M. Volokhine.

C'est pour les investisseurs une plutôt bonne nouvelle: ils s'inquiètent généralement qu'un loyer de l'argent en hausse pénalise les investissements et fasse monter le dollar, au risque de handicaper les exportations.

Mercredi, la chute des commandes de biens durables en juin a déjà conduit Jay Morelock, de FTN Financial, à relever que «les investissements d'entreprises et les exportations sont faibles», ce qui pèse sur l'économie. 

Enfin, le marché réagissait à une rafale de résultats d'entreprises, qui continuaient à ménager bonnes et mauvaises surprises.

Apple en hausse, Twitter s'enfonce

Plus grosse capitalisation, Apple a tiré l'ensemble du marché avec le bond de 6,50% de son titre, à 102,95 dollars. 

«Beaucoup ont perçu les résultats d'Apple comme formidables parce que l'entreprise a dépassé les attentes que les analystes avaient revues en baisse et a offert des perspectives bien meilleures que prévu pour le trimestre» en cours, expliquait Patrick O'Hare, chez Briefing. Il juge pour sa part «atterrante» la dégringolade du chiffre d'affaires et des bénéfices du géant de Cupertino. 

Le fabricant de pneus Goodyear a progressé pour sa part de 4,23% à 29,09 dollars, bénéficiant de bénéfices en hausse et meilleurs que prévu, même si le chiffre d'affaires a reculé. 

Le constructeur aéronautique Boeing est monté de 0,82% à 135,96 dollars, bénéficiant de la progression de son chiffre d'affaires, tandis que ses pertes ont été moins prononcées que redouté. 

En revanche le réseau social Twitter a dégringolé de 14,53% à 15,77 dollars: la croissance de ses revenus a déçu, tout comme la stagnation du nombre d'utilisateurs, alors que ses résultats restent déficitaires, dix ans après sa création. 

Le géant agroalimentaire Coca-Cola a perdu 3,30% à 43,40 dollars, pénalisé par le nouveau recul de son chiffre d'affaires, même si son bénéfice net a bondi de plus de 10%. 

Le spécialiste des gourmandises Mondelez a presque autant souffert, perdant 2,90% à 43,94 dollars. Là encore les investisseurs prêtaient plus d'attention à la baisse du chiffre d'affaires qu'à la progression du bénéfice trimestriel, qui a dépassé les attentes.

Le marché obligataire était en hausse. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 1,507% contre 1,564% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,220% contre 2,281% auparavant.

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