Bourse: Wall Street prudente, Toronto à un plus bas d'un mois

Publié le 31/01/2017 à 10:19, mis à jour le 31/01/2017 à 18:10

Bourse: Wall Street prudente, Toronto à un plus bas d'un mois

Publié le 31/01/2017 à 10:19, mis à jour le 31/01/2017 à 18:10

L'indice torontois a touché ce mardi un plus bas d’un mois, emporté par le secteur des valeurs financières. Wall Street a fini sans grande tendance mardi, restant sur la défensive face au tour pris par le début de la présidence.

Voici l'état de la situation à la clôture:

  • À Toronto, le S&P TSX a cédé 0,12% à 15385 points
  • À Wall Street, le S&P 500 a relâché 0,09% à 2278 points
  • Le Dow Jones recule lui aussi de 0,54% à 198364 points
  • Le Nasdaq n’a avancé que de 0,02% à 5614 points
  • Le dollar canadien a terminé en hausse de 0,73% à 0,7679 $US
  • L'or a rebondi de 1,39% à 1209 $US
  • Le baril de brut WTI a pris 0,21% à 52,74 $US

Le baromètre des actions canadiennes, l’indice S&P/TSX, a touché ce mardi un plus bas d’un mois, emporté par le secteur des valeurs financières. Toutefois, certaines pertes ont été amorties par la bonne tenu du secteur minier, lui-même soutenu par le prix de l’or. Le métal jaune a profité de l’incertitude entourant les dernières décisions du président Trump pour se renforcer

Au lendemain d'un déclin marqué, Wall Street est restée en retrait «face à la combinaison de craintes sur les mesures de Trump, de résultats décevants d'entreprises et de données macroéconomiques peu brillantes», a énuméré Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial. «Ce sont trois choses qui mettent le marché sous pression.»

Depuis le week-end, marqué par un décret controversé de Donald Trump sur l'immigration en provenance de sept pays à majorité musulmane, Wall Street marque le pas, alors qu'elle avait bondi dans le sillage de l'élection puis de l'investiture du nouveau président républicain.

«On dirait que les investisseurs vont devoir accepter que le pire vient avec le meilleur: tout ne va pas se résumer à un plan de relance», a avancé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Les observateurs ont largement attribué la flambée de Wall Street aux intentions économiques de M. Trump, dont des baisses d'impôts et de vastes dépenses budgétaires, mais, sur le plan extérieur, les velléités anti-immigration et protectionniste du chef d'Etat cadrent a priori bien moins avec les souhaits des investisseurs.

Quant aux indicateurs américains du jour, ils n'étaient pas de nature à relancer l'enthousiasme: certes, les prix des logements ont rebondi en novembre, mais, de façon plus actuelle, l'activité de la région de Chicago a ralenti et le moral des ménages a reculé ce mois-ci.

Par ailleurs, la Réserve fédérale (Fed) a entamé une réunion de deux jours à l'issue de laquelle elle rendra sa première décision de l'année, la plupart des investisseurs s'attendant à ce qu'elle maintienne le statu quo après avoir relevé ses taux en décembre.

Titres en action

Parmi les titres en action, Fiera Capital (Tor., FSZ) a annoncé que ses actifs sous gestion avaient atteint 116,9 milliards de dollars au 31 décembre, soit une hausse de 3,9% par rapport au troisième trimestre. Jaeme Gloyn, de la Financière Banque Nationale, souligne que le gestionnaire montréalais affiche des entrées nettes pour la première fois en 2016. L’analyste réitère sa recommandation surperformance pour le titre et sa cible de 15,50$.

Aravinda Galappathige, de Canaccord Genuity, présente ses prévisions de résultats du quatrième trimestre de BCE (Tor., BCE), attendus le 2 février. L’analyste anticipe un bénéfice de 0,76$ par action et des revenus de 2,11G$, ce qui est inférieur aux chiffres attendus par l’ensemble de ses homologues. Il s’attend notamment à de solides résultats du côté du sans fil. Il souligne toutefois que les commentaires sur 2017 seront étroitement surveillés, car le prochain exercice s’annonce plus corsé, notamment sur le plan de la concurrence dans les activités Internet. L’analyste réitère sa recommandation d’achat et sa cible de 64$.

Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, publie ses prévisions de résultats pour le spécialiste de la diffusion de musique Stingray Digital (Tor., RAY.A). Les résultats de l’entreprise montréalaise seront publiés le 2 février. M. Shine vise un bénéfice de 0,11$ par action, sur des revenus de 26,1M$. L’analyste maintient sa recommandation surperformance pour le titre et sa cible de 10$.

Au sud de la frontière, la pharmaceutique Pfizer (NY., PFE) a dévoilé une baisse de 3% de ses revenus au quatrième trimestre, en raison de la vigueur du dollar et d’un nombre moindre de jours de vente qu’au même trimestre un an plus tôt. La société a dégagé un bénéfice ajusté de 0,47$US par action, ce qui est inférieur à la prévision moyenne de 0,50$US l’action des analystes.

Pendant ce temps à New York

ExxonMobil, dont l'ancien PDG va devenir le nouveau chef de la diplomatie américaine, a perdu 1,14% à 83,89 dollars après avoir fait part d'un plongeon de ses bénéfices 2016 dû à des dépréciations d'actifs et au prix bas continu de l'or noir.

En revanche, le laboratoire Pfizer a gagné 1,34% à 31,73 dollars, bien qu'il ait annoncé des résultats 2016 inférieurs aux attentes et dit tabler sur une croissance ralentie de ses revenus en 2017.

Hors de l'indice vedette, un autre laboratoire, Eli Lilly a pris 3,12% à 77,03 dollars après avoir état d'une nette hausse de ses ventes trimestrielles. Dans l'ensemble, le secteur pharmaceutique a gardé la tête haute, les résultats du jour étant en partie éclipsés par des propos de M. Trump qui a promis mardi d'alléger les régulations du secteur. À lui seul, l'indice biotech du Nasdaq a pris près de 3%.

Parmi les autres valeurs, le constructeur de motos Harley-Davidson a reculé de 1,52% à 57,04 dollars, les prévisions de ventes se révélant décevantes dans un climat économique favorisant pourtant le «Made in America» face aux intentions protectionnistes de M. Trump.

Under Armour, chaîne de magasins de vêtements de sports, s'est effondrée de 23,40% à 19,22 dollars après l'annonce de résultats jugés très décevants, dont une baisse de son bénéfice net trimestriel.

Le groupe de messagerie UPS a chuté de 6,75% à 109,13 dollars après des résultats décevants pour 2016, notamment une perte nette au quatrième trimestre, et des prévisions inférieures aux attentes.

Le marché obligataire avançait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,459%, contre 2,488% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,066%, contre 3,079% précédemment.

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