Bourse: Wall Street en baisse, Jean Coutu perd 4,9%

Publié le 05/07/2016 à 10:33, mis à jour le 05/07/2016 à 17:11

Bourse: Wall Street en baisse, Jean Coutu perd 4,9%

Publié le 05/07/2016 à 10:33, mis à jour le 05/07/2016 à 17:11

(Photo: Bloomberg)

Wall Street a baissé mardi pour sa première séance de la semaine, rejoignant le mouvement d'aversion au risque observé depuis le week-end par les marchés mondiaux, notamment face aux conséquences du «Brexit».

À Toronto, l'indice S&P/TSX a reculé de 39,3 points, ou de 0,28%, à 14 219,57 points.

À New York, le S&P 500 a baissé de 14,4 points, ou de 0,68%, à 2 088,55 points.

Le Dow Jones a perdu 108,75 points, ou 0,61%, 17 840,62 points.

Le Nasdaq a cédé 39,66 points, ou 0,82%, à 4 822,9 points.

De nombreux titres ont malgré tout touché un sommet annuel, dont BCE (Tor., BCE), Boralex (Tor., BLX), Goldcorp (Tor., G), Barrick Gold (Tor., ABX) et Mines Richmont (Tor., RIC).

Groupe Jean Coutu (Tor., PJC.A) était dans la mire des investisseurs québécois. La chaîne de pharmacies a tenu son assemblée annuelle ce matin à son nouveau siège social de Varennes. La société vient aussi de dévoiler ses résultats du premier trimestre. Le bénéfice par action de 0,27$ est stable par rapport à la même période l’an dernier. Les analystes tablaient sur un bénéfice de 0,29$ par action en moyenne. Le titre a reculé de 4,88%.

Les craintes liées au Brexit réapparaissent

«On dirait que des craintes réapparaissent sur la croissance économique», a résumé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Comme en témoignaient une baisse générale des autres grandes Bourses, ces inquiétudes étaient manifestement mondiales, d'autant que le calendrier économique américain s'est résumé à l'annonce sans surprise d'une rechute des commandes industrielles en mai.

«Je n'ai pas l'impression que l'on réagisse à une mauvaise nouvelle particulière ou à une grosse surprise», a relativisé M. Ablin, estimant que c'étaient surtout les craintes liées au Brexit qui réapparaissaient, une dizaine de jours après le vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne (UE).

À ce titre, la Banque d'Angleterre (BoE) et son gouverneur, Mark Carney, ont averti mardi que des risques pour la stabilité financière avaient «commencé à se manifester», même si, en allégeant les contraintes fixées aux banques, ils ont encouragé la Bourse de Londres à clôturer dans le vert et à se distinguer ainsi de ses homologues européennes.

«Les propos de Mark Carney ont donné corps aux inquiétudes autour du Brexit et ses implications pour la croissance économique», a commenté M. Ablin. 

Comme les places mondiales avaient déjà nettement baissé lundi, alors que Wall Street était fermée pour la fête nationale américaine, certains observateurs estimaient par ailleurs qu'elle avait rattrapé son retard en reculant au sortir d'un week-end de trois jours.

«On est simplement en train de suivre les marchés européens», a estimé Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial. «Le secteur financier est en train de beaucoup souffrir en Europe... Et on suit le mouvement.»

Tout en relativisant la baisse de Wall Street, "limitée", il remarquait aussi qu'une chute des cours du pétrole, frappés à la fois par l'aversion générale au risque et par des considérations plus spécifiques sur l'offre d'or noir dans le monde, avait aussi pu contribuer à la déprime générale.

La séance a aussi été marquée par un bond à un niveau record du marché obligataire américain, traditionnelle valeur refuge. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 1,375% contre 1,443% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,155%, contre 2,225% précédemment, évoluant dans les deux cas à proximité de niveaux historiquement bas.

Delta baisse 

Parmi les valeurs financières en difficulté, Bank of America a perdu 2,75% à 12,74 dollars, Citi 3,30% à 40,78 dollars et Goldman Sachs 2,56% à 144,45 dollars.

La compagnie aérienne Delta Air Lines, qui a abaissé l'un de ses objectifs financiers, a cédé 3,13% à 35,62 dollars.

Le constructeur de voitures électriques Tesla, qui a fait état de livraisons moindres que prévu au dernier trimestre, a reculé de 1,16% à 213,98 dollars.

Le géant du divertissement Disney a baissé de 0,38% à 97,66 dollars, sans vraiment profiter du fait que son film d'animation "Le Monde de Dory" continuait à évoluer en tête du box-office nord-américain.

La chaîne de magasins Staples, spécialiste des articles de bureaux, a perdu 3,28% à 8,55 dollars après un article du Sunday Telegraph selon lequel le groupe comptait mettre fin à ses opérations au Royaume-Uni afin de compenser les effets négatifs de l'échec de sa fusion avec son concurrent Office Depot (-5,29% à 3,22 dollars).

Parmi les quelques hausses du jour, le laboratoire pharmaceutique Insys a bondi de 6,90% à 14,40 dollars après avoir annoncé que l'autorité sanitaire américaine, la FDA, avait approuvé la commercialisation d'un traitement des effets du sida ou des chimiothérapies de certains cancers.

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