Wall Street hésite lundi, avant le coup d'envoi des achats de fin d'année, après avoir ouverte en hausse pour féliciter les accords conclus sur le programme nucléaire controversé en Iran. À l’opposé, Toronto recule suivant le prix du baril de pétrole, qui se replie nettement.

Vers 11h30, le S&P/TSX recule de 7 points, ou 0,05%, à 13 471 points.

Alimentation Couche-Tard, qui dévoilera ses résultats trimestriels cette semaine, continue sa hausse. Le titre monte de 38 cents, ou 0,51%, à 73,94$. Lisez Sur LesAffaires.com cette semaine pour un aperçu des résultats.

Saputo monte de 46 cents, ou 0,95%, à 49$. Lisez : Saputo bonifie légèrement son offre

L'action de BlackBerry monte de 2,30% à 6,66$, après que son nouveau pdg a passé un coup de balais au sein de son équipe de direction.

Au sud de la frontière, Wall Street hésite lundi après l'ouverture, les échanges étant volatils en raison d'une semaine calme à l'approche de la fête de Thanksgiving jeudi, qui marque le coup d'envoi des achats de fin d'année: le Dow Jones prend 0,16% et le Nasdaq céde 0,03%.

Le Dow Jones grappille 26 points, à 16 091 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, abandonnait 1 point à 3 991 points. Ce dernier a brièvement dépassé la barre des 4 000 points pour la première fois en 13 ans à l'ouverture.

L'indice élargi S&P 500 était stable (+0,01%) à 1 805 points.

La Bourse de New York avait fini la semaine dernière à de nouveaux sommets, en l'absence de nouvelles négatives: le Dow Jones avait gagné 0,34% à 16 065 points et le Nasdaq 0,57% à 3 992 points. Le S&P 500 avait terminé pour la première fois au-dessus des 1 800 points, en hausse de 0,50% à 1 805 points.

 La semaine s'annonçait relativement calme sur la place financière new-yorkaise car écourtée par la fête de Thanksgiving jeudi.

«Les volumes seront sans doute plus légers que d'habitude à l'approche de Thanksgiving», font remarquer les analystes du cabinet Charles Schwab. La faiblesse des volumes a pour effet d'augmenter la volatilé des cours, ceux-ci penchant plus facilement d'un côté ou de l'autre.

Cette fête familiale, suivie du «vendredi noir», un jour de soldes où la consommation atteint souvent des pics, nourrissait néanmoins l'optimisme des investisseurs.

Ceux-ci étaient aussi «encouragés par un accord historique avec l'Iran sur son programme d'armement nucléaire ce week-end», observent les économistes de la société d'études Schaeffer's Investment Research.

 Après cinq jours d'âpres négociations, les grandes puissances et l'Iran ont annoncé un accord au terme duquel la république islamique acceptera de limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions économiques, ouvrant une nouvelle période de pourparlers sur le fond pendant six mois.

Mais les participants à Wall Street digéraient par ailleurs un indicateur immobilier décevant, note-t-on à la banque Wells Fargo.

Les promesses de ventes de logements ont encore reculé en octobre aux Etats-Unis, marquant le cinquième mois consécutif de baisse, selon l'Association nationale des agents immobiliers (NAR), alors que les analystes tablaient sur une progression.

Sur le plan des valeurs, le Dow Jones était freiné par l'action du constructeur aéronautique Boeing (-2,58% à 132,46 dollars). Boeing a mis en garde ce week-end les compagnies aériennes les utilisant contre un risque de givrage des moteurs General Electric de certains de ses gros porteurs 747 et 787. Le titre du conglomérat industriel américain baissait de son côté de 0,55% à 26,92 dollars.

L'action du fabricant américain de puces informatiques Qualcomm, dont les composants sont notamment utilisés dans les smartphones, baissait de 2,55% à 71,10 dollars alors que celui-ci a annoncé faire l'objet d'une enquête antitrust en Chine.

Un autre fabricant de puces, Intel, s'affichait en baisse de 0,96% à 23,64 dollars. Le groupe souffrait de prévisions pour 2014 jugées décevantes.

 Autres valeurs dans le rouge, Facebook, en baisse de 3,67% à 44,53 dollars, LinkedIn (-3,45% à 212,65 dollars) ou encore Netflix (-0,59% à 345,81 dollars).

Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,734% contre 2,752% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,816% contre 3,838% à la clôture précédente.