Bourse: une journée à oublier

Publié le 03/04/2012 à 16:47, mis à jour le 03/04/2012 à 17:32

Bourse: une journée à oublier

Publié le 03/04/2012 à 16:47, mis à jour le 03/04/2012 à 17:32

Par Les Affaires

Wall Street a terminé en baisse mardi, déçue par des commentaires de la banque centrale américaine (Fed) laissant peu de chances à un nouvel assouplissement monétaire pour soutenir la relance économique américaine: le Dow Jones a cédé 0,49% et le Nasdaq 0,20%. C'était pire à Toronto, où la Bourse a culbuté mardi après que la Réserve fédérale des États-Unis eut livré un avertissement. L'indice composé S&P/TSX a perdu 183,44 points, soit 1,47 pour cent, pour clôturer à 12 323,61 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a échappé 24,16 points à 1545,63 points.

Le Dow Jones Industrial Average a cédé 64,94 points à 13 199,55 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 6,13 points à 3 113,57 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est replié de 0,40% (-5,73 points) à 1,413.31 points.

Sous pression dès l'ouverture dans le sillage des Bourses européennes, l'indice vedette de Wall Street a chuté après la diffusion des minutes de la dernière réunion de la Fed qui ont été interprétées par le marché comme un signe que l'institution ne procèderait pas à un nouvel assouplissement monétaire dans un future proche.

Selon les minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), "deux membres (du FOMC) ont indiqué que le lancement de nouvelles mesures de relance pourrait devenir nécessaire si l'économie perdait de l'élan ou l'inflation" se plaçait sous la barre de 2%. Ils étaient "quelques-uns" en janvier.

"Les minutes de la réunion de la Fed le 13 mars laissent entendre que le soutien à une nouvelle vague d'assouplissement monétaire est de plus en plus faible au sein de l'institution", a expliqué Sal Guatieri, de BMO Capital Markets Economics.

"Ces minutes montrent ainsi que les membres de la Fed sont peu enthousiastes à l'idée de continuer à stimuler l'économie", ont résumé les analystes de Charles Schwab.

Une nouvelle infusion de liquidités dans le marché aurait entraîné une dilution de la valeur des bons du Trésor américains, favorisant le retour des investisseurs vers des actifs plus risqués, comme le marché actions notamment.

Ces signaux annonçant une posture attentiste de la Fed "contrastent avec l'impression laissée la semaine dernière par le président de la Fed, Ben Bernanke, qui avait admis que le marché de l'emploi était toujours faible" aux États-Unis, ont relevé les analystes du site d'analyse financière Briefing.com.

"Cela avait été interprété par le marché comme un signe tacite" que la politique monétaire aux États-Unis pouvait être encore plus accommodante, et il a été déçu, ont-ils continué.

La place new-yorkaise avait commencé la séance sous pression après la diffusion des statistiques décevantes des commandes à l'industrie manufacturière aux États-Unis, qui ont affiché en février une hausse légèrement moins forte que prévu

En outre, "les appréhensions du marché vis-à-vis de l'Europe et de l'Asie sont toujours là", a ajouté Michael James, directeur de courtage d'actions pour Wedbush Morgan Securities.

Du côté des valeurs, le premier constructeur automobile mondial, l'américain General Motors (GM), a chuté de 4,56% à 25,54 dollars, tandis son concurrent Ford a gagné 0,16% à 12,64 dollars après l'annonce des leurs chiffres mensuels de ventes.

Les sites américains de voyage en ligne Expedia (-0,24% à 33,25 dollars) et TripAdvisor ont déposé plainte contre Google (-0,66% à 642,62 dollars) auprès de la Commission européenne, dans le cadre d'une enquête pour abus de position dominante.

Apple s'est apprécié de 1,73% à 629,32 dollars, un nouveau record pour l'action du géant de la Silicon Valley, dopée par des notes d'analystes très optimistes.

Son concurrent Amazon s'est adjugé 0,81% à 199,66 dollars.

Le site internet spécialiste des bonnes affaires Groupon, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire de l'autorité des marchés financiers (SEC), selon le Wall Street Journal, a reculé de 1,67% à 15,02 dollars.

Le pionnier américain des services de diffusion de films en flux via internet, Netflix, s'est replié de 0,89% à 112,96 dollars après l'abaissement de sa recommandation par la banque Barclays.

Les valeurs financières ont baissé: Bank of America a cédé 1,96% à 9,49 dollars, Morgan Stanley a perdu 2,22% à 19,37 dollars, Goldman Sachs a abandonné 1,75% à 122,71 dollars, Citigroup a lâché 1,36% à 36,37 dollars.

Le titre Illumina a progressé de 1,23% à 52,00 dollars à la suite de son rejet de la dernière offre du groupe pharmaceutique suisse Roche, relevée jeudi à 51 dollars par action en numéraire.

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a augmenté à 2,284% contre 2,193% lundi soir et celui à 30 ans à 3,4100% contre 3,338%.

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