Bourse: Toronto ignore les données sur l'emploi, records à New York

Publié le 06/06/2014 à 16:51

Bourse: Toronto ignore les données sur l'emploi, records à New York

Publié le 06/06/2014 à 16:51

Les Bourses nord-américaines terminent la semaine sur des gains, New York atteignant au passage de nouveaux records.

À Toronto, les chiffres sur l’emploi, une première hausse du chômage en un an, n’ont pas affecté le moral des investisseurs. Porté par le secteur des technologies, l’indice S&P/TSX a gagné 38,72 points (0,26%) pour clôturer à 14 838,72 points.

À Wall Street, les indices vedettes de Wall Street, le Dow Jones et le S&P 500 se sont hissés à de nouveaux sommets historiques vendredi, dopés par des chiffres du chômage américain jugés encourageants pour la reprise: le premier a gagné 0,52% et le second 0,46%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average s'est adjugé 88,17 points, à 16 924,28 points, et l'indice élargi Standard & Poor's 500 8,98 points, à 1 949,44 points.

Le Nasdaq a gagné quant à lui 0,59% (+25,17 points), à 4 321,40 points.

Revigorée la veille par l'annonce de mesures de relances fortes par la Banque centrale européenne (BCE), la Bourse new-yorkaise n'a rien perdu de son ardeur à l'orée du week-end, stimulée par des chiffres mensuels jugés de bon augure pour la santé du marché du travail américain.

Preuve de l'assurance retrouvée du marché et de la faible volatilité des échanges, l'indice VIX, dit indice de la peur, a clôturé à 10,73, son plus bas niveau depuis le 23 février 2007, avant la crise financière qui avait ravagé Wall Street. Il avait alors terminé à 10,58.

"On a le beurre et l'argent du beurre", s'est félicité Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management: "des mesures de relance et un bon rapport sur l'emploi aux Etats-Unis".

Le taux de chômage aux Etats-Unis est resté stable en mai (6,3%), à son plus bas niveau depuis septembre 2008.

Et si les créations d'emplois ont ralenti, comme attendu, à 217.000, contre 282.000 en avril (chiffre révisé), le nombre total des emplois a dépassé son niveau de janvier 2008, avant que la récession ne fasse perdre 8,7 millions d'emplois à l'économie américaine.

Les progrès observés sur le marché de l'emploi jusque-là "laissent anticiper que l'économie sera capable de produire encore davantage d'emplois dans les prochains mois", a relevé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Le marché a accueilli cette bonne nouvelle sans arrière-pensée, la crainte qu'elle s'accompagne d'un durcissement de la politique monétaire américaine n'apparaissant pas encore d'actualité.

"Cela laisse présumer que le programme de rachats d'actifs de la Réserve fédérale américaine (Fed) va continuer à ralentir", mais au vu de l'état encore fragile de l'économie américaine, "ses taux d'intérêt directeurs ne vont pas être rehaussés avant un an", a estimé quant à lui Sal Guatieri, de BMO Capital Markets.

Le marché obligataire a légèrement reculé, après un début en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,597% contre 2,584% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,437% contre 3,432% la veille.

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