Bourse: Wall Street plonge, Toronto limite les dégâts

Publié le 13/05/2019 à 09:37, mis à jour le 13/05/2019 à 16:41

Bourse: Wall Street plonge, Toronto limite les dégâts

Publié le 13/05/2019 à 09:37, mis à jour le 13/05/2019 à 16:41

Des courtiers sur le plancher de la Bourse de New York.

(Photo: Getty images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a connu une dure journée lundi, frappée de plein fouet par la brusque montée des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis avec des représailles de Pékin.

Indices

À New York, le S&P 500 a reculé de 69 points, ou de 2,41%, à 2 811 points.

Le Dow Jones a perdu 617 points, ou 2,38%, à 25 324 points.

Le Nasdaq a plongé de 269 points, ou de 3,41%, à 7 647 points.

À Toronto, le S&P/TSX a cédé 104 points, ou 0,64%, à 16 193 points.

Contexte

« Quand les investisseurs peuvent quantifier un risque, alors les mouvements sont contenus. Mais quand aucune perspective réelle ne se dessine, alors la peur prend le dessus », a commenté Sam Stovall, du cabinet CFRA. 

Or les soubresauts des négociations sino-américaines tiennent les investisseurs en haleine depuis que Donald Trump a, dans un tweet le 5 mai, menacé la Chine de sanctions commerciales supplémentaires. 

De quoi brusquement refroidir l’enthousiasme de nombreux courtiers, qui s’attendaient à ce que la rencontre entre émissaires chinois et américains à Washington jeudi et vendredi soit la dernière avant un sommet entre le président américain et son homologue chinois.

Les négociateurs se sont finalement quittés sans accord et le ton est monté durant le week-end pour culminer avec l’annonce lundi par Pékin de l’augmentation, à partir du 1er juin, de droits de douane sur des produits américains représentant 60 milliards de dollars d’importations annuelles, en représailles aux nouvelles taxes imposées vendredi par Washington.

« Qui peut maintenant dire les compromis qu’il va falloir atteindre pour parvenir à un accord ? Les investisseurs n’en savent rien et retirent leur argent de la table », avance Sam Stovall.

Pour Alan Skrainka, de Cornserstone Wealth Management, toutefois, les courtiers de Wall Street ont sans doute « surréagi ». 

« Les investisseurs doivent prendre un peu de recul et reconnaitre que les États-Unis n’exportent que 120 milliards de dollars de biens en Chine et que 25 % de taxes à l’importation sur les 539 millions de dollars de biens chinois importés aux États-Unis (la pire des menaces jusqu’à présent brandies, NDLR) ne représenteraient que 135 milliards de dollars », a-t-il avancé. « Dans une économie de 21 000 milliards de dollars, c’est de l’ordre de l’épaisseur du trait ».

Les investisseurs ont aussi été ébranlés par la sortie de route d’Uber, qui a plongé de 10,75 % pour son deuxième jour en Bourse après avoir déjà perdu 7,6 % vendredi à l’issue de sa première séance.

Son grand rival Lyft a également été pris pour cible, perdant 5,75 % après avoir déjà abandonné 7,4 % vendredi. 

Sur le marché obligataire, le taux sur la dette à 10 ans des États-Unis baissait, à 2,401 % contre 2,467 % vendredi soir, signe de l’attrait des investisseurs pour les actifs jugés plus sûrs que les actions.

 

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