Bourse: les marchés plongent

Publié le 10/03/2015 à 10:44, mis à jour le 10/03/2015 à 16:58

Bourse: les marchés plongent

Publié le 10/03/2015 à 10:44, mis à jour le 10/03/2015 à 16:58

(Photo: Bloomberg)

Les marchés boursiers de Wall Street et de Toronto ont terminé la séance de mardi en forte baisse, les inquiétudes sur la Grèce et la perspective d'une hausse des taux reprenant le dessus.

À Toronto, l'indice S&P/TSX a plongé de 212,73 points, ou 1,43%, à 14 641,76 points. Les secteurs des matériaux (-2,11%), des financières (-1,58%) et de l'énergie (-1,49%) ont contribué à tirer l'indice vers le bas.

Malgré tout, le titre de Valeant (VRX-T) a atteint un sommet annuel de 259,61 dollars en cours de séance.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,53 cent US à 78,86 cents US.

À New York, le Dow Jones a lâché 332,78 points, ou 1,85%, à 17 662,94 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 82,64 points, ou 1,67%, à 4 859,80 points.

L'indice élargi S&P 500, jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, a reculé de 1,70%, soit 35,27 points, à 2 044,16 points.

Le prix du baril de pétrole pour livraison en avril, qui avait réussi lundi à se relever juste au seuil des 50 dollars, a rechuté de 1,71 dollar à 48,29 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le baril de Brent a baissé de 2,14 dollars à 56,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

De l'huile sur le feu

«Deux déclarations ont mis de l'huile sur le feu», a analysé Gregori Volokhine, chez Meeschaert. Il faisait allusion au président de la Réserve fédérale de Dallas (Texas, sud), favorable à un relèvement des taux, et à l'économiste de la Maison Blanche Jason Furman, mettant en garde contre la hausse du dollar.

«Alors que les prévisions pour les États-Unis ont été relevées,les prévisions pour le reste du monde ont été abaissées», a déclaré M. Furman devant l'Association nationale des économistes d'entreprise (NABE). «Cela, avec un dollar plus fort, représenterait un vent contraire pour les exportations américaines», a-t-il ajouté.

Ces déclarations ont d'autant plus de retentissement sur le marché boursier que, selon M. Volokhine, les entreprises de l'indice S&P 500 réalisent environ 40% de leurs ventes à l'étranger.

Pour Peter Cardillo, chez Rockwell Global Capital, «le dollar est à un niveau qui pourrait poser un problème pour les actions à l'avenir».

Le dollar était mardi au plus haut face à l'euro depuis douze ans passant dans la journée sous le seuil des 1,07 dollar pour un euro.

Le président de la Fed de Dallas, Richard Fisher, qui ne vote pas cette année au sein du Comioté monétaire de la Fed (FOMC), a apporté un soutien au billet vert en se prononçant pour une hausse des taux d'intérêt américains à courte échéance, sans quoi la première économie américaine risquait, selon lui, la surchauffe puis la récession.

Or, une hausse des taux rendra le dollar plus rémunérateur pour les cambistes. Elle aura également un impact supplémentaire pour les entreprises en renforçant le coût de leurs financements.

La conjonction de ces deux facteurs, «c'est un scénario noir» aux yeux des investisseurs, a expliqué M. Volokhine.

Le marché obligataire était en revanche en hausse mardi. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a baissé à 2,132%, contre 2,193% lundi soir, et celui à 30 ans à 2,727%, contre 2,798% précédemment.

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