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Wall Street se dirige vers une ouverture en ordre dispersé, mercredi matin, digérant une série de résultats dans l'attente de la rencontre entre Donald Trump et le chef de l'exécutif européen Jean-Claude Juncker visant à désamorcer le conflit commercial en cours.
Vers 7h ce matin, selon les contrats à terme sur les indices new-yorkais, le Dow Jones est attendu en baisse de 0,02% à 25 209 points, le Nasdaq en avant de 0,06% à 7420,75 points, et le S&P 500 en repli de 0,09% à 2818,50 points.
Contexte
«Le marché va évidemment continuer d'évoluer au gré des relents protectionnistes et également des diatribes du président Trump», a commenté dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Toutefois, il «commence enfin à s'habituer au risque Trump même si le contexte est bien évidemment défavorable en cette période estivale», a-t-il ajouté.
Les investisseurs vont surveiller de près la rencontre entre le président de la Commission européenne et le président américain prévue mercredi à Washington.
«Il y a de l'optimisme» par rapport à cette entrevue, qui pourrait «réduire les inquiétudes au sujet d'une guerre commerciale totale», a estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Mais le marché «fera peut-être la grimace ce soir si la rencontre entre le président de la Commission européenne et le locataire de la Maison Blanche se révèle acrimonieuse, ce qui est assez probable», ont souligné de leur côté les analyste du Aurel BGC.
Mardi Donald Trump a défendu l'imposition de tarifs douaniers aux principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, soulignant en particulier combien l'Union européenne avait, selon lui, tiré profit de la situation.
De son côté, M. Juncker a dit mercredi ne pas être «excessivement optimiste» sur les résultats de la rencontre avec M. Trump.
À l'étranger
La Bourse de Hong Kong a fini en hausse mercredi, dans l'attente des discussions entre l'Europe et les Etats-Unis pour désamorcer leur conflit commercial, mais les places de Shanghai et Shenzhen ont cédé un peu de terrain.
Les actions chinoises se stabilisent ainsi après trois jours de hausse, sur fond de déclarations du gouvernement chinois, qui s'est décidé à des mesures de soutien à l'économie, reléguant au second plan la lutte contre l'endettement et les risques financiers, afin de faire face aux droits de douane prohibitifs imposés par le président américain.
Les précédents épisodes du conflit commercial avec les États-Unis avaient au contraire fait baisser les Bourses chinoises.
En plus de taxes à l'importation sur l'aluminium en provenance d'Europe, du Canada et du Mexique, Donald Trump a imposé un droit de douane de 25% sur 34 milliards de dollars de produits chinois. Vendredi, il s'est dit «prêt à aller jusqu'aux 500», une allusion aux 505,5 milliards de dollars de produits chinois importés par les États-Unis en 2017.
Face à ces risques, le régime communiste a choisi de soutenir son économie mais aussi d'accélérer son rythme d'émission «d'obligations spéciales» en faveur des projets d'infrastructures des collectivités locales, d'un montant total de 1350 milliards de yuans pour cette année.
«C'est un signe concret de stimulus coordonné, qui répond à une des inquiétudes pesant le plus sur le marché chinois» a déclaré à Bloomberg News Aidan Yao, senior économiste chez AXA Investment Asia à Hong Kong.
«Les autorités monétaires fiscales et monétaires apportent les liquidités nécessaires pour soutenir l'économie. Pour les marchés, la semaine passée a réellement atténué les risques» pour l'économie chinoise, a-t-il ajouté.
Les actions du secteur de l'internet ont été dopées par l'annonce que le géant américain des réseaux sociaux Facebook -- toujours bloqué en Chine -- a créé une filiale dans l'Est de la Chine.
À l'agenda
Du côté des indicateurs, l'agenda s'annonce chargé. Les ventes de logements neuf en juin et le niveau des stocks de pétrole figurent à l'agenda aux États-Unis.
L'évolution des crédits au secteur privé et de la masse monétaire M3 en zone euro est au programme.
