Bourse: ce qui bouge avant l'ouverture ce jeudi

Publié le 07/06/2018 à 06:50

Bourse: ce qui bouge avant l'ouverture ce jeudi

Publié le 07/06/2018 à 06:50

© Banque du Canada

Wall Street se prépare pour une ouverture en légère hausse, jeudi. Les titres du secteur financier tirent les marchés vers le haut, prolongeant la tendance haussière des derniers jours.

Vers 7h mercredi, le contrat à terme (Futures) sur l'indice du Dow prend 68 points, à 25 208 points. Celui du Nasdaq monte de 3,25 points à 7218 points et pour le S&P 500, la hausse est de 4 points, à 2776m25 points.

Hier, le Nasdaq a affiché un troisième record de suite à la clôture lors d'une séance dominée par un bond des valeurs financières après une nette hausse des taux d'intérêt américains.

Contexte

La belle progression de Wall Street mercredi a conforté «les indices européens à l'ouverture, mais le rebond de l'euro, qui revient à 1,18 dollar, et les craintes qui seront durables à l'égard de la politique budgétaire italienne pourraient limiter le potentiel de hausse de l'Europe à court terme», ont souligné dans une note les analystes du courtier Aurel BGC.

«Par ailleurs, après les propos de Peter Praet (le chef économiste de la Banque centrale européenne, NDLR) hier, les investisseurs vont aussi se projeter sur les enjeux de la réunion de politique monétaire de la BCE la semaine prochaine», ont-ils poursuivi.

M. Praet a en effet indiqué mercredi que le Conseil des gouverneurs devrait évaluer, lors de la prochaine réunion de politique monétaire, si les progrès réalisés jusqu'ici avaient été suffisants pour justifier un dénouement progressif des achats nets d'actifs sur le marché. Ces propos suggèrent un resserrement à venir de la politique monétaire de soutien de la BCE.

Parmi les autres dossiers, les investisseurs garderont une nouvelle fois un oeil attentif sur les relations commerciales internationales, à la veille d'un sommet du G7 rendu difficile par les positions américaines.

Le ministre américain de la Défense Jim Mattis est arrivé mercredi soir à Bruxelles pour tenter de rassurer les Européens sur les risques de guerre commerciale avec les États-Unis, tout en défendant les tarifs douaniers décidés par le président Donald Trump.

À l'étranger

Les Bourses chinoises ont fini la séance en ordre dispersé. Le resserrement de la politique monétaire en zone euro, attendu dans la foulée de la réunion mensuelle de la Banque centrale européenne (BCE) dans une semaine, est censé profiter aux établissements bancaires, qui ont souffert jusqu'à présent des taux ramenés au plus bas.

«Alors que les hausses de taux d'intérêt sont habituellement négatifs pour les marchés actions, les investisseurs les voient d'un bon oeil, comme le reflet de la croissance économique et pas comme un rempart contre l'inflation», a relevé Stephen Innes, chef de Oanda pour la région Asie-Pacifique.

Au-delà de cette bonne ambiance, les courtiers attendent avec impatience le sommet du G7 de ce week-end au Canada. Ce sommet annuel s'annonce exceptionnellement tendu, en raison des taxes douanières imposées récemment à ses alliés par Donald Trump, resté sourd aux protestations.

Après des mois de vaines rencontres bilatérales, le président américain se confrontera vendredi et samedi à La Malbaie, au Québec, directement aux dirigeants du Canada, de trois pays européens, France, Allemagne et Royaume-Uni, ainsi que du Japon, des pays amis qui craignent que la politique de l'Amérique d'abord ne se révèle coûteuse pour la croissance mondiale.

Avec le président français Emmanuel Macron, arrivé en avance mercredi au Canada, l'hôte du sommet Justin Trudeau a défendu dans une déclaration conjointe «un multilatéralisme fort, responsable, transparent», une formule qu'on voit mal Washington adopter.

Le Canada est récemment passé à l'offensive en annonçant des taxes de 16,6 milliards de dollars canadiens sur des produits américains.

«Si Trudeau est prêt à se battre, je m'attends à ce que d'autres le soient aussi. Étrangement, alors que les Chinois font de leur mieux pour désamorcer (le conflit commercial avec) les Américains, la probabilité d'une déflagration avec les alliés des États-Unis augmente», note Greg McKenna, stratégiste chez AxiTrader.

À l'agenda

Aux États-Unis, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, ainsi que le crédit à la consommation pour le mois d'avril sont à l'agenda.

Au Canada, des données sur la population active et sur l'utilisation de la capacité industrielle seront publiées demain.

Titres en actions

Parmi les titres en action ce matin, Alphabet est refroidie par l'UE, tandis que BlackBerry fait des grosses annonces. Suivez les autres titres qui font bouger les investisseurs ce matin en cliquant ici.

 

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