Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 04/03/2022 à 08:27, mis à jour le 04/03/2022 à 08:30

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 04/03/2022 à 08:27, mis à jour le 04/03/2022 à 08:30

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales reculaient encore vendredi, particulièrement les indices européens, les combats en Ukraine menaçant la bonne santé des économies.

Paris se dirigeait vers sa pire semaine depuis mars 2020, et au plus bas depuis près d'un an. Francfort s'enfonçait, revenant à des niveaux de décembre 2020 vers 7h45, heure du Québec. 

Autre signe de la faiblesse en Europe, la monnaie unique est passée sous le seuil symbolique de 1,10 dollar américain pour un euro, un niveau plus vu depuis les premiers mois de la pandémie de COVID-19. L'euro perdait 0,96% à 1,0960 $ US. 

Les indices américains se dirigeaient aussi vers une ouverture dans le rouge, mais avec des pertes moindres qu'en Europe.

En Asie, après avoir perdu plus de 3% peu après l'annonce des bombardements, les places financières ne se sont que peu redressées. 

 

Les indices boursiers à 8h18

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones affichaient un recul de 267,00 points (-0,79%) à 33 471,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 perdaient 32,50 points (-0,75%) à 4 326,75 points. Les contrats à terme du Nasdaq retraitaient de 87,50 points (-0,62%) à 13 943,00 points.

En Europe, les résultats étaient au rouge. À Londres, le FTSE 100 diminuait de 239,37 points (-3,31%) à 6 999,48 points. À Paris, le CAC 40 cédait 216,41 points (-3,39%) à 6 161,96 points. À Francfort, le DAX reculait de 422,05 points (-3,08%) à 13 276,35 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a flanché de 591,80 points (-2,23%) à 25 985,47 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a terminé en baisse de 562,05 points (-2,50%) à 21 905,29 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain progressait de 3,20 $ US (+2,97%) à 110,87 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 2,79 $ US (+2,53%) à 113,25 $ US.

 

 

Le contexte

L'armée russe occupait vendredi la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie (sud), la plus grande d'Europe, où des bombardements dans la nuit ont fait craindre une catastrophe. 

Des tirs de chars russes contre la centrale ont mis le feu à un bâtiment consacré aux formations et à un laboratoire, mais aucune fuite radioactive n'a été constatée, ont indiqué les autorités ukrainiennes. L'Otan a dénoncé «une attaque irresponsable».

Sur les marchés, «l'aversion au risque prévaut» estime Pierre Veyret, analyste d'ActivTrade, en raison de «perspectives à court et moyen terme peu encourageantes» tant sur les prix des matières premières, l'inflation ou du ralentissement de la croissance en raison de la guerre.

Les placements les plus sûrs, utilisés comme des refuges par les acteurs de marché, restaient à de hauts niveaux: l'once d'or évoluait à 1 948,50 $ US (+0,65%). 

L'emprunt d'État américain à 10 ans reculait pour s'établir à 1,78%, contre 1,87% mercredi à la clôture. Le taux allemand à 10 ans, qui fait référence en Europe, repassait en négatif (-0,04% contre +0,02% la veille à la clôture). 

L'actualité économique sera animée par la publication du rapport mensuel de l'emploi américain par le département du Travail, à 8h30.

Les prix du pétrole progressaient par rapport à la clôture de jeudi, mais restaient loin de leur pic de la veille. 

Parmi les principaux perdants du jour figurent les entreprises les plus exposées à la Russie, les banques et l'automobile. À Paris, Société Générale chutait de 7,20%, Renault de 3,45%. 

Michelin, qui va arrêter la production de certaines de ses usines en Europe à cause de problèmes de «logistique» causés par la guerre, cédait 5,84% à 110,40 euros.

À Fancfort, Uniper, qui participait à la construction du gazoduc Nord Stream 2, chutait de près de 10%. 

Les banques, dont la Deutsche Bank (-7,84%) et l'automobile, comme Volkswagen (-5,88%), souffraient également. 

Les valeurs de la défense résistaient, comme BAE à Londres (+0,23%), ou Thalès à Paris (+0,14%, seule valeur dans le vert sur le CAC 40).

Les minières londoniennes comme Evraz (+53%) ou Polymetal (+26%) faisaient un bond spectaculaire, mais le cours Evraz, à 82 pence, massacrés depuis le début de la crise russo-ukrainienne, restait plus de sept fois inférieur à celui de mi-janvier (600 pence).  

Par ailleurs, le bitcoin cédait quelques gains de la semaine (-1,09%) à 41 630 $ US. 

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