Transat: de minces éclaircies, mais des nuages sur sa stratégie hôtelière

Publié le 08/06/2017 à 09:19

Transat: de minces éclaircies, mais des nuages sur sa stratégie hôtelière

Publié le 08/06/2017 à 09:19

Par lesaffaires.com

Il y a encore des nuages dans le ciel du voyagiste Transat A.T.(Tor., TRZ), mais les résultats dévoilés au deuxième trimestre et les perspectives pour la deuxième moitié de son exercice laissent entrevoir de minuscules éclaircies.

Pour la période de trois mois terminée fin avril, l’entreprise montréalaise a encaissé une perte nette ajustée de 8,1M$ ou 0,22$ par action, comparativement à une perte nette de 11,9M$ ou 0,32$ par action au même trimestre il y a un an.

C’est mieux que ce qui était attendu par les analystes, ceux-ci tablant en moyenne sur une perte de 0,28$ par action.

Les recettes ont totalisé 884,3M$, en baisse de 0,4% sur celles de 888,2M$ enregistrées un an plus tôt.

Dans une réaction initiale aux résultats, Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, souligne que la perte moindre qu’anticipé est attribuable à des dépenses d’exploitation plus faibles que prévu.

Le PDG de Transat, Jean-Marc Eustache, a indiqué que si les tendances actuellement observées se maintiennent, les résultats du deuxième semestre devraient être similaires à ceux de l'an dernier. Ce qui laisse M. Poirier sur sa faim, car il s’attendait à une embellie des perspectives.

Le marché transatlantique au départ du Canada et de l'Europe représente une portion très importante des activités de Transat durant la saison estivale. Les perspectives présentent du bon et du moins bon.

Pour la période de mai à octobre 2017, Transat compte une capacité supérieure de 7% à celle de l’an dernier, tandis que celle du marché est plus élevée de 4%. À ce jour, les coefficients d'occupation de Transat sur ce marché sont supérieurs de 1,4 % à ceux de l'été 2016, 64% de cette capacité est vendue et les prix des réservations prises sont similaires à ceux enregistrés à pareille date en 2016.

Transat note que depuis février, les prix sur le marché transatlantiques se sont améliorés de manière continue.

Sur le marché des destinations soleil au départ du Canada, en basse saison, la capacité de Transat est équivalente à celle déployée à la même date l'an passé. À ce jour, 53 % de cette capacité est vendue, les coefficients d'occupation sont supérieurs de 8% et les prix de vente sont supérieurs de 5,9%.

Un demi-milliard d’encaisse et une stratégie floue

Le voyagiste continue par ailleurs d’accumuler les liquidités qui lui permettront de réaliser des acquisitions. À la fin d’avril, il détenait 566,3M$ d’encaisse, contre 440,6M$ un an plus tôt.

Au début d’avril, Transat a allongé 13,4M$ pour une participation dans un hôtel–Rancho Banderas All Suites Resort– sur la côte Pacifique, à Puerto Vallarta, en acquérant 50 % de la société mexicaine Desarrollo Transimar S.A. de C.V., qui en est propriétaire et exploitant.

Les ambitions de Transat dans le créneau des hôtels restent cependant floues. La société indique que cette transaction constitue «un pas supplémentaire dans l'hôtellerie» et qu’elle examine l'occasion d'acquérir la totalité d'Ocean Hotels ou de se départir des 35% qu'elle possède afin de réinvestir dans un autre projet hôtelier.

M. Poirier se demande si le peu de détails fournis à cet effet implique que la direction de Transat est sur le point de changer de stratégie. La téléconférence avec les analystes devrait nous éclairer davantage.

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