Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, affirme que les taux d'intérêt doivent rester très bas pour éviter les risques liés à la déflation.
Dans un discours livré jeudi devant le Cercle canadien de Montréal, M. Poloz a fait valoir qu'il pourrait encore s'écouler quelques années avant que l'inflation ne revienne près de la cible de deux pour cent qui est considérée comme saine pour l'économie.
Les propos de M. Poloz laissent croire qu'il serait prêt à réduire les taux dès maintenant s'il n'avait pas peur que cela ne stimule davantage le secteur de l'habitation _ qu'il considère déjà en surchauffe _ et n'encourage les consommateurs à dépenser encore plus même si le niveau d'endettement des ménages est près d'un sommet record.
La politique de la banque centrale, a expliqué M. Poloz, vise à équilibrer les risques liés à la faible inflation et le danger que représente l'effervescence du marché de l'habitation, deux éléments qui pourraient avoir des répercussions dommageables pour l'économie.
Selon M. Poloz, à son niveau actuel d'un pour cent, le taux directeur constitue une réponse appropriée à la situation pour le moment.
Rompant avec les habitudes de son prédécesseur Mark Carney, M. Poloz a choisi en octobre de ne plus laisser entendre que la prochaine modification au taux d'intérêt directeur de la banque centrale serait nécessairement une hausse, ce qui lui laisse plus de latitude pour éventuellement annoncer une baisse s'il devait juger cela nécessaire.