Photo :Leonid Yastremskiy | Dreamstime.com
La majorité des Québécois de 25-44 ans n’ont qu’une vague idée de la façon dont ils doivent planifier leur retraite. Malgré tout, ils sont optimistes d’avoir les moyens de quitter le monde professionnel, le temps venu.
C’est le portrait qui ressort d’un sondage effectué par la firme SOM pour le compte de Question Retraite, un organisme sans but lucratif qui a pour mission d’informer le public sur la sécurité financière à la retraite. L’échantillon compte 1 605 répondants de 25 ans à 44 ans.
Parmi les répondants, 81% sont optimistes en ce qui a trait à leur situation financière à la retraite. Et pourtant, 45% des travailleurs ne savent pas trop quel montant ils devraient épargner, 54% n’ont jamais sollicité de conseil de planification financière et 40% trouvent qu’épargner en vue de la retraite est décourageant. «C’est surprenant de voir cet optimisme alors qu’on avoue ne pas trop savoir comment planifier sa retraite», estime Nathalie Madore, chef du service des statistiques et des sondages à la Régie des rentes du Québec (RRQ), un des membres de Question Retraite.
Les Québécois devraient se renseigner davantage sur leur situation, même s’ils peuvent compter sur les régimes publics ou sur celui offert par leur employeur. «Certains travailleurs ne seraient pas en mesure de dire si leur régime est à prestations déterminées ou à cotisations déterminées, constate Mme Madore. Cela a un impact sur notre situation à la retraite, et il faut le savoir.»
Donnée la plus inquiétante du sondage selon elle, 31% des répondants voient l’épargne comme une privation. «Ce n’est pas très tentant d’épargner lorsqu’on a cette perception, déplore Mme Madore. Je crois que nous devons travailler à changer cette mentalité.»
Les 25-44 ans anticipent qu’ils resteront plus longtemps au travail, toujours selon le sondage. En moyenne l’âge prévu de la retraite a augmenté de deux ans passant de 59,4 ans en 2003 à 61,3 ans en 2011. Les travailleurs qui pensent prendre leur retraite à 65 ans sont passés de 22% à 35% au cours de la même période. Ceux qui visent le «liberté 55» ont chuté de 24% à 14%.
Les questions du sondage ne peuvent expliquer ce changement. Mme Madore ne croit pas que les jeunes se sont résignés à travailler plus longtemps pour garnir leur fond de retraite. «Les jeunes voient leurs grands-parents en santé à 80 ans, et ils se disent qu’ils pourront être actifs plus longtemps», ajoute-t-elle.
Le sondage est dévoilé dans le cadre du Mois de la planification financière de la retraite 2011. Le porte-parole de l’évènement sera l’humoriste Philippe Bond.
