Les consommateurs canadiens qui vont se procurer un véhicule neuf peuvent s'attendre à des rabais intéressants, les prix à l'achat ayant chuté à leur niveau le plus bas en 17 ans, ce qui entraîne des hausses de ventes, ont affirmé vendredi les commerçant du secteur.

La Corporation des associations de détaillants d'automobiles (CADA) s'attend à ce que les ventes du secteur atteignent 1,6 million d'unités en 2011. C'est un peu moins que les 1,65 million vendues avant la récession, mais cela démontre tout de même que la reprise est bien installée.

D'après l'organisation, les consommateurs continuent à acheter des voitures en dépit de l'incertitude économique mondiale, entre autres parce qu'ils sont relativement abordables. Les prix affichés n'ont pas changé depuis 1994, ce qui correspond à une baisse de 40 pour cent si l'on tient compte de l'inflation.

Une concurrence féroce, un dollar canadien plus fort et une diminution du coût de la main-d'oeuvre sont notamment responsables de ces bas prix.

De plus, des consommateurs bien informés et intéressés par les prix plutôt par la loyauté à une marque en particulier ont forcé les manufacturier à se repositionner.

Cette tendance à la baisse existait avant même la récession, mais elle ne pourra pas durer pour toujours, prédit Michael Hatch, économiste en chef de la CADA.

"Je ne vois pas un renversement de ce mouvement, mais une hausse des prix sera inévitable à un moment ou l'autre", a-t-il affirmé. "Les véhicules neufs sont maintenant plus accessibles qu'ils ne l'ont jamais été au Canada."

Malgré l'incertitude financière qui prévaut au Canada, les détaillants d'automobiles affirment que leurs ventes croissent à un "rythme sain", ce qui constitue une excellente nouvelle pour l'économie dans son ensemble.

Elles ont grimpé d'environ 2 pour cent jusqu'à maintenant cette année.

Les commerçant membres de la CADA vendent pour plus de 70 milliards $ en biens et en services chaque année. Leurs activités représentent 5 pour cent du PIB canadien et plus de 16 pour cent de l'argent dépensé dans le commerce au détail.

M. Hatch a souligné que les ventes s'approchaient du niveau enregistré en 2007 à cause de la force du marché canadien et des faibles taux d'intérêt. La situation au pays est beaucoup plus positive que celle qui prévaut aux États-Unis, où les ventes de véhicules neufs sont très loin de leur niveau d'avant la récession.

La CADA représente 3300 commerçant qui emploient au total 140 000 personnes.