Le taux directeur canadien toujours figé

Publié le 19/01/2010 à 09:31

Le taux directeur canadien toujours figé

Publié le 19/01/2010 à 09:31

Par Olivier Schmouker

Mark Carney est surpris par l'inflation plus élevée que prévu. Photo : Bloomberg.

Sans surprise, la Banque du Canada a laissé inchangé le taux cible du financement à un jour à 0,25% et a réitèré son engagement à le maintenir à ce niveau jusqu'à la fin du deuxième trimestre de 2010

De plus, le taux officiel d'escompte est demeuré à 0,5%, et le taux de rémunération des dépôts, à 0,25%.

Pourquoi une telle prudence, alors que la Banque du Canada, dans son communiqué, considère que «la reprise économique est amorcée à l'échelle du globe»? Parce que la reprise en question repose encore «sur les mesures exceptionnelles de détente monétaire et budgétaire» et «sur les actions extraordinaires visant à soutenir les systèmes financiers» adoptées dans les pays directement touchés par la crise.

Une inflation plus forte qu'anticipé

En ce qui concerne le Canada, la prudence s’impose particulièrement parce que l’inflation y a été «légèrement supérieure aux pronostics au cours des derniers mois». Et les risques de surchauffe économique pointent à l’horizon, «l'économie ayant fonctionné à 3,25% en deçà de son plein potentiel au quatrième trimestre de 2009».

Néanmoins, la Banque du Canada mise toujours sur le scénario présenté en octobre dernier. Selon celui-ci, l'économie canadienne devrait retrouver son plein potentiel et l'inflation revenir à la cible de 2% au troisième trimestre de 2011. La Banque estime aussi que l'économie progressera de 2,9% en 2010 et de 3,5% en 2011, après s'être contractée de 2,5% en 2009.

Et ce, même si «la vigueur persistante du dollar canadien et le bas niveau de la demande américaine, en chiffres absolus, continuent de freiner considérablement l'activité économique au Canada». D’ailleurs, la Banque du Canada ne table plus sur la moindre hausse des exportations pour dynamiser l’économie canadienne : «La demande intérieure gagne en importance au détriment des exportations nettes. Le secteur privé devrait devenir l'unique moteur de la progression de la demande intérieure en 2011», est-il indiqué dans son communiqué.

PLUS : L’avis de la Banque du Canada (PDF)

 

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