Le président français, Nicolas Sarkozy. Photo Bloomberg.

Le gouvernement français a annoncé aujourd’hui une augmentation de l’impôt des riches dans le cadre d’un plan fiscal plus large en vue de réduire le déficit public de 12 milliards d’euros en 2012.

La mesure ne représente qu’une infime partie du plan, qui comprend notamment une augmentation du prix du tabac et de l’alcool de 6% et une révision de certains crédits d’impôt.

La France adoptera une «contribution exceptionnelle» additionnelle de 3% du revenu pour les revenus excédant 500 000 euros. Cela permettra au gouvernement d’augmenter ses revenus d’environ 200 millions d’euros. Cela représente 1,6% du plan évalué à 12 milliards d’euros.

La fiscalité des mieux nantis anime les débats économique et politique des deux côtés de l’Atlantique alors que les états européens et les États-Unis tentent de remettre de l’ordre dans leurs finances publiques.

Hier, 16 dirigeants français ont signé une lettre ouverte prônant une taxe exceptionnelle sur le revenu des mieux nantis.

Aux États-Unis, l’investisseur vedette Warren Buffet a prôné, lui aussi, pour un relèvement de la fiscalité des mieux nantis. Le débat fait rage à Washington alors que le président démocrate Barack Obama n’a pas réussi à convaincre la Chambre des représentants, dominée par les républicains, d’élever l’impôt des mieux nantis.

Le plan d’austérité français est adopté dans un contexte où les investisseurs craignent que la France montre des signes de faiblesses alors qu’elle et l’Allemagne doivent se porter au chevet d’une zone euro en pleine crise budgétaire.

Le plan devrait permettre à la France de ramener son déficit public à 4,5% du PIB plutôt que les 4,6% planifié avant le plan.

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