La Banque du Canada ne signale pas l'urgence de relever les taux

Publié le 03/12/2014 à 12:05, mis à jour le 03/12/2014 à 12:39

La Banque du Canada ne signale pas l'urgence de relever les taux

Publié le 03/12/2014 à 12:05, mis à jour le 03/12/2014 à 12:39

Par Yannick Clérouin

Ceux qui s’attendaient à plus de clarté en ce qui a trait au moment où la Banque du Canada relèvera son taux directeur, fixé à 1% depuis plus de quatre ans, devront prendre leur mal en patience.

Bien que les autorités monétaires ont mis en exergue plusieurs vents favorables pour l’économie canadienne, tel le raffermissement de l’économie chez nos voisins du sud, ils ont également mentionné que certains risques importants demeuraient, dont le recul récent des cours du pétrole, qui pourrait affaiblir l’inflation dans la prochaine année au pays.

«Malgré des signes plus encourageants, la présence de certains risques à la baisse amènera la Banque du Canada à patienter encore plusieurs mois avant de décréter une hausse de ses taux d’intérêt directeurs», observe Benoit P. Durocher, économiste principal de Desjardins après la publication de la décision de la Banque du Canada au sujet des taux d’intérêt mercredi matin.

Il serait donc surprenant que les autorités aillent de l’avant avec une hausse du taux directeur dès le printemps prochain, comme le suggérait l’OCDE récemment. Lisez notre texte Une première hausse de taux au Canada en mai prochain?

Paul-André Pinsonnault, économiste pour la Banque Nationale, continue de croire que la banque centrale ne relèvera ses taux d’intérêt qu’à partir du dernier trimestre de 2015.

Sal Guatieri, vice-président et économiste principal chez BMO Marchés des capitaux, partage cet avis. «Nous n'avons pas changé notre opinion en ce qui a trait au moment où la Banque du Canada relèvera son taux directeur. Nous nous attendons toujours à ce que cela survienne au cours du quatrième trimestre de l'an prochain, probablement en octobre», a précisé M. Guatieri lors d'un entretien téléphonique.

L'économiste croit que la baisse marquée des prix du pétrole aura un effet net négatif sur l'économie du pays. Ce facteur pèsera plus lourd dans les décisions des autorités monétaires dans les prochains mois.

Par ailleurs, M. Pinsonnault juge intéressant que la Banque du Canada ait souligné que les déséquilibres dans le secteur des ménages constituent «un risque important sur la stabilité financière» du pays.

Compte tenu des statistiques publiées par l’agence de crédit Equifax mercredi matin, qui montrent que les consommateurs canadiens sont plus endettés que jamais, certains observateurs pourraient juger souhaitable qu’un resserrement des conditions de crédit survienne plus tôt que tard.

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