Au Québec, le taux de chômage a connu une forte baisse de 0,4%, pour se situer à 8%. Photo : Bloomberg
Les chiffres sur le taux de chômage, qui a fléchi de 0,1% en janvier pour s'établir à 8,3%, sont relativement trompeurs, selon les économistes.
Quelque 43 000 emplois ont été créés au pays, mais tous à temps partiel.
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Au Québec, le taux de chômage a connu une forte baisse de 0,4%, pour se situer à 8%. Mais cette donnée qui semble positive est trompeuse, selon l'économiste Sylvain Schétagne, du Congrès du travail du Canada.
«On dira qu’une baisse de 0,4% c’est bon et significatif, mais quand on regarde de plus près les données, on constate que 12 400 Québécois qui ont quitté le marché du travail, affirme M. Schétagne. Ça fait en sorte que ça dégonfle le nombre de chômeurs, mais ça dégonfle aussi le nombre de personnes qui ont travaillé notamment à temps plein. Dans le dernier mois au Québec il s’est perdu 15 000 emplois à temps plein, ce n’est pas des signes positifs.»
Même si un taux de chômage à 8,0% représente le niveau le plus bas observé au Québec depuis janvier 2009, la baisse 0,4% par rapport décembre est préoccupante souligne le Mouvement des caisses Desjardins.
«La question de la population active demeure dans la mire des observateurs au Québec. Bien qu’il soit intéressant de voir le taux de chômage reculer, on souhaiterait que ce soit davantage en raison d’une vigoureuse création d’emplois que d’un recul de la population active», affirme Joëlle Noreau économiste principale chez Études économiques du Mouvement des caisses Desjardins.
Au niveau canadien, les bons résultats sur l'emploi du mois dernier ne peuvent à eux seuls permettre de conclure que les effets de la récession de 2009 sont complètement dissipés. «Sans vouloir atténuer les bonnes nouvelles publiées ce matin, il faut garder en tête que l'économie est en période de récupération et que des revers sur le marché du travail sont encore possibles», peut-on lire dans la note.
