(Photo: courtoisie)
H2O innovation a annoncé mardi avoir conclu une convention d’arrangement définitive avec la société New-Yorkaise Ember Infrastructure Management pour un montant de 4,25 $ par action en espèce. Ce prix représente une prime de 68% sur le prix du titre à la fermeture de la Bourse de Toronto hier.
Le montant total de la transaction s’élève à 395 millions de dollars (M$) après la dilution des capitaux propres.
Les deux principaux actionnaires de H2O innovation, Investissement Québec (IQ) et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), ainsi que ses principaux dirigeants procéderont au transfert de la majorité de leurs actions. IQ procédera également à un investissement supplémentaire de 20 M$.
Après l’acquisition, Ember Infrastructure Management aura le contrôle de la société et IQ, la CDPQ et les principaux membres de la haute direction d’H2O Innovation détiendront collectivement une participation d’environ 21% alors qu’ils possédaient précédemment 24% des actions, émises et en circulation.
Le titre de H2O innovation (HEO) se négociait a 4,18$ une heure après le début des échanges à la Bourse de Toronto, après avoir clôturé la veille à 2,52$.
Endri Leno, analyste à la financière Banque Nationale, juge l’offre adéquate, car elle représente un multiple d’environ 15,5 fois la valeur de l’entreprise divisée par le bénéfice avant impôt, intérêt et amortissement (BAIIA) de l’année fiscale en cours alors que la moyenne du secteur se situe autour de 13,4 fois.
L’analyste pense aussi que l’entreprise va profiter de l’expertise d’Ember Infrastructure Management, qui possède déjà trois sociétés présentes dans le secteur du traitement des eaux dans son portefeuille.
Pour Frederic Tremblay, analyste à Valeurs mobilières Desjardins, un des aspects positifs de la transaction est que Ember Infrastructure Management s’est engagée à garder le siège social de H20 Innovation au Québec, ainsi qu’à maintenir en poste les principaux membres de la haute direction.
L’analyste de Desjardins pense également que les probabilités qu’une offre supérieure soit déposée sont basses. L’offre étant déjà supérieure à la moyenne et que l’aspect québécois de la transaction pourrait rebuter certains acheteurs, spécialement ceux qui se concentrent sur l’aspect de synergies des coûts pour les sièges sociaux.
Le conseil d’administration encourage les actionnaires à voter en faveur de l’entente. La transaction est sujette à l’approbation de la cour et devra obtenir 66,6% du vote de tous les actionnaires, ainsi que 50% des votes des actionnaires minoritaires.