Grèce: la BCE « tient la corde autour de notre cou », dénonce Alexis Tsipras

Publié le 06/03/2015 à 09:21

Grèce: la BCE « tient la corde autour de notre cou », dénonce Alexis Tsipras

Publié le 06/03/2015 à 09:21

Par AFP

Le premier ministre grec, Alexis Tsipras. Photo: Bloomberg

La BCE « tient la corde autour de notre cou », a déclaré le Premier ministre grec Alexis Tsipras dans une interview vendredi, appelant l'institution monétaire à desserrer son carcan réglementaire pour lui permettre de lever de l'argent à court terme.

« La BCE tient toujours la corde autour de notre cou », a affirmé M. Tsipras dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel de samedi, dont des extraits ont été diffusés dès vendredi.

Le Premier ministre a confirmé son intention de vouloir faire face aux problèmes de liquidités de son pays en émettant des bons du Trésor, c'est-à-dire des obligations à court terme.

La Banque centrale européenne (BCE), chargée aux côtés de la Commission européenne et du Fonds monétaire international (FMI) de contrôler l'application du programme d'aide accordé à Athènes depuis 2010, a toutefois fixé au pays un plafond d'émission de tels titres, plafond que la Grèce a déjà atteint. Athènes a sollicité son relèvement, en vain pour le moment.

Mais si la BCE n'accorde pas cette faveur à la Grèce, financièrement aux abois, « alors nous allons revenir au thriller d'avant le 20 février », date à laquelle le pays s'est entendu avec ses partenaires européens sur la poursuite pendant quatre mois de leur programme.

Athènes conteste qu'une décision de cette importance soit prise par « des technocrates ».

Sans sources supplémentaires de financement, la Grèce risque de ne pas pouvoir honorer sa prochaine échéance envers le FMI, auquel elle doit 1,5 milliard d'euros dans les semaines à venir.

Le président de la BCE Mario Draghi s'est montré ferme jeudi à l'égard de la Grèce lors de sa conférence de presse rituelle à Nicosie.

« La dernière chose que l'on puisse dire, c'est que la BCE ne soutient pas la Grèce », a-t-il souligné. Il a insisté sur le fait que l'institution était « gouvernée par des règles » et que, tout en étant « la banque centrale de la Grèce », elle était aussi « la banque centrale des autres pays » de la zone euro, leur étant à ce titre redevable de ne pas outrepasser ses règles pour favoriser un seul Etat membre.

M. Tsipras a répété son engagement à lancer les réformes promises à ses partenaires, et a indiqué avoir demandé « à tous les membres de (son) conseil des ministres moins de paroles et plus d'actes ». L'injonction ne valait « pas seulement pour (Yanis) Varoufakis », son ministre des Finances, qui a multiplié les interventions dans les médias ces dernières semaines.

 

 

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