Goldman Sachs et JPMorgan reçoivent une douche froide de la Fed

Publié le 15/03/2013 à 08:16

Goldman Sachs et JPMorgan reçoivent une douche froide de la Fed

Publié le 15/03/2013 à 08:16

Par AFP

Photo: Bloomberg

En ne donnant qu'un feu vert conditionnel aux plans de distribution de capitaux de JPMorgan Chase et Goldman Sachs, la Réserve fédérale américaine jette une ombre sur la réputation de deux banques généralement considérées comme parmi les plus solides des Etats-Unis.

La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a annoncé jeudi avoir approuvé les plans d'utilisation du capital de seize des plus grandes banques américaines, mais n'avoir donné qu'un feu vert "sous conditions" à deux d'entre elles, Goldman Sachs, la plus grande banque d'affaires américaine, et JPMorgan Chase, la première banque américaine en termes d'actifs.

La semaine dernière, la Fed avait salué le renforcement de la solidité des grandes banques américaines après une première série de tests soumettant leurs ratios de capitaux à des hypothèses de contractions économiques. Cette nouvelle série s'intéressait à l'impact des dividendes et rachats d'actions prévus cette année sur la solidité des capitaux bancaires.

JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d'actifs, a souligné que la Fed l'avait «autorisée à racheter pour six milliards de dollars d'actions de plus entre le 1er avril et le 31 mars 2014».

Elle précise que son conseil d'administration «entend déclarer un dividende de 30 cents pour le 1er trimestre» et l'augmenter à partir du deuxième trimestre à 38 cents.

JPMorgan précise que la Fed ne pose pas «d'objections à son plan de redistribution de capitaux» mais lui a demandé «un plan supplémentaire de capitaux d'ici la fin du troisième trimestre en raison de faiblesses identifiées dans les systèmes de planification des capitaux du groupe».

Le PDG Jamie Dimon a affirmé dans un communiqué que «JPMorgan Chase s'engage totalement à satisfaire tous les critères de la Fed».

Après des pertes de 6 milliards de dollars essuyées l'an dernier par la banque à cause de paris sur des dérivés de crédit ayant mal tourné, affaire dite de la "baleine de Londres", c'est une nouvelle tâche sur la réputation de cette banque considérée jusqu'alors comme la meilleure élève du secteur aux Etats-Unis.

Pour Erik Oja, analyste de Standard and Poor's, le feu vert conditionnel de la Fed n'est pas surprenant car en plus de l'affaire de la baleine de Londres, «JPMorgan n'a pas brillé lors des tests de résistance» en hypothèse de récession, même si elle les a passés.

Pour Goldman Sachs, qui a doublé en 2012 son bénéfice, la Fed a également posé des conditions.

La banque d'affaire a laconiquement déclaré qu'elle "re-soumettrait un plan d'utilisation de son capital d'ici la fin du troisième trimestre en incorporant certaines améliorations à son processus de tests de résistance".

Selon Erik Oja, les tests de résistance "sont plus durs cette année que l'an dernier" et les banques à forte activité sur les capitaux de marché comme Goldman Sachs et Morgan Stanley sont plus surveillées par les autorités de marché car elles sont plus vulnérables à un repli des marchés financiers.

L'an dernier, Citi, qui a eu bien plus de mal à se remettre de la crise que JPMorgan Chase et Goldman Sachs, et qui brille bien moins par ses ratios de solidité financière et par ses résulats, avait été la seule à voir son plan recalé.

Cette année, elle s'est montrée prudente en gardant son dividende à un maigre cent par action par trimestre et gardant ses rachats d'actions prévu à seulement 1,2 milliard de dollars, ce qui lui a permis de passer l'épreuve.

Sur les dix-huit plus grandes banques qui avaient soumis à l'autorisation de la Fed leurs projets de versements de dividendes ou de rachats d'actions, deux ne sont pas parvenues à l'obtenir: Ally Financial, ex-bras financier du constructeur automobile General Motors, et BB&T.

Ally Financial "reste en désaccord avec l'analyse de la Réserve fédérale" et demande "plus de transparence sur les modèles et hypothèses pris en compte" par la banque centrale.

 

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