Fin du baby-boom au Québec?

Publié le 05/04/2011 à 11:03

Fin du baby-boom au Québec?

Publié le 05/04/2011 à 11:03

Par Olivier Schmouker

Les femmes ont des enfants de plus en plus tardivement. Photo : DR.

Il est né 88 300 bébés au Québec en 2010, un nombre à peu près semblable à ceux enregistrés en 2009 (88 600) et en 2008 (87 900). Du coup, l’indice de fécondité a diminué un peu, pour s’établir à 1,70 enfant par femme, comparativement à 1,73 enfant par femme en 2009, selon l’Institut de la statistique du Québec.

Comme chaque année, il est né en 2010 plus de garçons (45 200) que de filles (43 100), soit un rapport de masculinité à la naissance de 105 garçons pour 100 filles. Dans 3,1% des cas, il s’agissait de naissances multiples (jumeaux, triplés, etc.).

En 2010, 73% des enfants étaient issus de deux parents nés au Canada; dans 18% des cas, les deux parents étaient nés à l’étranger, tandis que 9% des bébés avaient un de leurs parents né dans un autre pays (un peu plus souvent le père que la mère). Un peu plus d’un enfant sur quatre a, donc, au moins un parent né à l’étranger; il y a 20 ans, cette proportion était de 15%.

Un premier enfant à 28 ans

L’analyse de la fécondité selon l’âge de la mère montre une claire tendance des femmes à avoir leurs enfants de plus en plus tardivement. L’âge moyen à la maternité poursuit sa croissance et a atteint 29,9 ans en 2010. Il est de 28,2 ans à la venue du premier enfant. Dans les deux cas, il s’agit d’une augmentation de deux années depuis 1993.

Les Québécoises de 25 à 29 ans demeurent les plus fécondes. Dans ce groupe d’âge, 113 femmes sur mille ont donné naissance à un enfant en 2010. Elles sont suivies de près par les femmes de 30 à 34 ans, dont le taux de fécondité était de 111 pour mille en 2010.

À noter que la répartition de la fécondité par grands groupes d’âge semble sur le point de se modifi er. Les femmes de 30 à 34 ans pourraient bientôt contribuer davantage à la fécondité que celles de 25 à 29 ans. C’est déjà le cas dans plusieurs pays, notamment en Suisse depuis 1998, en Australie depuis 2000, en Nouvelle-Zélande depuis 2002, au Danemark depuis 2004, au Canada depuis 2005 et en France depuis 2008. Idem, l’augmentation de la fécondité des 35-39 ans fait en sorte qu’elles sont en voie de dépasser les 20-24 ans. Un phénomène similaire s’observe entre les 40-44 ans et les 15-19 ans.

Les régions éloignées en tête

Outre la région du Nord-du-Québec qui se situe loin devant toutes les autres, avec un indice de 2,7 enfants par femme, ce sont la Côte-Nord et l’Abitibi-Témiscamingue qui affichent les plus fortes fécondités en 2010, avec un indice de 2 enfants par femme. Chaudière-Appalaches, Lanaudière et Centre-du-Québec viennent ensuite, avec des indices légèrement supérieurs, à 1,9.

À l’autre bout du spectre, Montréal et la Capitale-Nationale enregistrent des indices se situant entre 1,5 et 1,6 enfant par femme. Deux autres régions se situent sous la moyenne québécoise, soit la Mauricie et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

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