États-Unis: la croissance économique est fortement révisée à la baisse

Publié le 26/06/2013 à 08:36, mis à jour le 26/06/2013 à 08:58

États-Unis: la croissance économique est fortement révisée à la baisse

Publié le 26/06/2013 à 08:36, mis à jour le 26/06/2013 à 08:58

Par AFP

Photo:Bloomberg

Le gouvernement américain a fortement révisé en baisse mercredi son estimation de la croissance économique des Etats-Unis qui a progressé au rythme modeste de 1,8% au premier trimestre en rythme annualisé, selon une estimation finale du département du Commerce.

La précédente estimation indiquait un Produit intérieur brut en hausse de 2,4% après un dernier trimestre 2012 très lent à +0,4%.

Cette troisième et dernière estimation de la croissance du PIB de la première économie mondiale au premier trimestre est aussi bien en-dessous de la prévision médiane des analystes, qui tablaient sur une estimation inchangée à 2,4%.

Une forte révision en baisse de la vitalité de la consommation explique ce changement.

"L'augmentation des dépenses de consommation a été moindre que ce qui a été initialement estimé et les exportations ainsi que les importations ont en fait diminué", expliquent les documents du ministère.

La croissance de la consommation qui a tiré la hausse générale du PIB n'est finalement en hausse que de 2,6% au lieu de 3,4% pour la précédente estimation, du fait d'une révision notable des dépenses dans les services.

La hausse de la demande pour les services n'est plus que de 1,7% contre 3,1% précédemment estimé. Les dépenses ont été moins fortes que prévu surtout dans les services de santé.

Globalement la contribution des dépenses des consommateurs à la croissance n'est plus que de 1,83 point contre 2,4 point dans la précédente estimation. Les dépenses dans les services, qui avaient compté pour 1,42 point dans la croissance, n'apportent plus que 0,80 point.

La demande finale des consommateurs pour les produits américains n'a progressé que de 1,2% contre 1,8% selon la précédente estimation.

Du côté du commerce extérieur, les exportations ont finalement reculé de 1,1% alors que la précédente estimation les comptait en hausse de 0,8%. Les Etats-Unis ont exporté moins de matériel industriel notamment.

Les importations, qui comptent comme une déduction dans le Produit intérieur brut, sont également en retrait de 0,4% (contre +1,9% pour l'estimation précédente), mais pas assez pour compenser la baisse des exportations.

Les investissements non-résidentiels ont en outre progressé bien moins que prévu à +0,4% contre 2,2% précédemment estimé, signalant notamment moins d'investissements dans les structures de communication et d'énergie. 

L'investissement privé, qui était censé apporter 1,16 point de croissance dans la précédente estimation, ne contribue plus que pour 0,96 point.

Globalement l'expansion de l'activité au premier trimestre aura malgré tout été tirée par les dépenses des consommateurs (2,6% contre 1,8% au quatrième trimestre), l'investissement privé et les investissements résidentiels, un des rares segment révisé en hausse à +14% (contre +12,1% pour la précédente estimation).

Mais ces contributions positives ont été grevées par la réduction des dépenses fédérales (-8,7%, inchangées), de celles des Etats et des collectivités locales (-2,1%) et par le déclin des exportations.

De plus, le revenu disponible des Américains, ponctionné par la hausse des cotisations sociales mise en place en début d'année, a chuté encore plus fortement que prévu (-8,6% contre -8,4% précédemment estimé).

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