États-Unis: l'économie connaît sa pire baisse en cinq ans

Publié le 25/06/2014 à 09:00

États-Unis: l'économie connaît sa pire baisse en cinq ans

Publié le 25/06/2014 à 09:00

Par AFP

Photo: Bloomberg

L'économie des États-Unis s'est contractée nettement plus que prévu au premier trimestre, enregistrant son plus fort déclin depuis cinq ans, selon l'estimation finale publiée mercredi par le département du Commerce.

Après un gain de 2,6% au dernier trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) américain a plongé de 2,9% en rythme annualisé entre janvier et mars, en données corrigées des variations saisonnières, alors que les analystes tablaient sur un recul plus modeste de 1,8%.

Ce chiffre témoigne d'une nette dégradation par rapport à la précédente estimation publiée en mai, qui donnait un recul moins bien moins prononcé de 1,0%, le premier de l'économie américaine depuis trois ans.

La dégringolade de la première économie mondiale est par ailleurs la plus forte depuis les trois premiers mois de l'année 2009, renvoyant à une époque où les États-Unis se débattaient dans la récession post-crise financière.

Mais elle ne traduit toutefois pas un retour en récession, qui se définit techniquement par deux trimestres consécutifs de contraction du PIB.

Un tel scénario ne semble d'ailleurs pas se dessiner, la banque centrale américaine (Fed) tablant sur un net rebond de l'activité au deuxième trimestre.

L'hiver particulièrement rigoureux au début de l'année a affecté la quasi-totalité des secteurs de l'économie, selon les données publiées par le ministère.

La contraction du premier trimestre « reflète des contributions négatives des stocks, des exportations, de l'investissement résidentiel et non résidentiel ainsi que des dépenses des gouvernements des Etats », indique le communiqué du ministère.

Moteur de la croissance américaine, la consommation des ménages a résisté en grappillant +1% mais a nettement décéléré par rapport aux trois derniers mois de l'année 2013 où sa hausse avait atteint 3,3%.

En revanche, les dépenses d'investissement privé ont chuté de 11,7%, marquées par un repli de l'investissement résidentiel (-4,2%) et « structurel » (-7,7%).

Les dépenses publiques ont suivi une trajectoire similaire en enregistrant une baisse de 0,8%, notamment dans le secteur de la défense (-2,5%), même si la contribution de l'État fédéral a été globalement positive.

Les exportations américaines ont elles aussi reculé de 8,9%, effaçant quasiment leur progression du trimestre précédent (9,5%), tandis que les importations --qui sont déduites du PIB-- ont augmenté de 1,8%.

La croissance américaine a par ailleurs souffert d'une hausse plus limitée des stocks des entreprises, amputant le PIB de 1,7 point de pourcentage par rapport à la première estimation de la fin mai.

Les stocks des entreprises n'ont ainsi augmenté que de 45,9 milliards sur les trois premiers mois de l'année, contre une hausse de 111,7 milliards au quatrième trimestre 2013.

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