Et si on sautait 2011 ?

Publié le 30/12/2010 à 15:59, mis à jour le 31/12/2010 à 10:03

Et si on sautait 2011 ?

Publié le 30/12/2010 à 15:59, mis à jour le 31/12/2010 à 10:03

Par Olivier Schmouker

Les pays émergents seront les moteurs de la croissance, selon M. Blanchard. Photo: DR

Le Fonds monétaire international (FMI) ne voit pas l’avenir en rose pour les pays riches. En effet, Olivier Blanchard, son économiste en chef, prédit une «reprise mondiale» à deux vitesses en 2011 : les pays riches connaîtront une croissance modeste alors que les marchés émergents, eux, feront figure de moteur de la croissance mondiale.

Plus : 2011, une mauvaise année boursière ?

Dans une entrevue publiée aujourd’hui par le magazine en ligne du Fonds, M. Blanchard explique que les pays riches vont devoir faire preuve de rigueur, en rééquilibrant leur économie tout en laissant les taux de change évoluer plus librement. Il souligne également qu'il est vital pour eux de prendre des mesures visant à maîtriser leur dette. «Sans un rééquilibrage mondial, il n'y aura pas de reprise robuste», soutient-il.

Du coup, il exhorte certains pays, comme les Etats-Unis, qui fondent leur croissance sur la consommation, à épargner et investir davantage. Les pays qui dépendent des exportations, comme la Chine, sont en revanche invités à encourager la consommation.

La Chine a, de fait, engrangé un énorme excédent commercial, en exportant des biens bon marché aux Etats-Unis et en Europe. Beijing a d’ailleurs été l'objet de virulentes critiques, accusé de maintenir le yuan sous-évalué pour avantager ses exportations. Si M. Blanchard ne mentionne pas clairement la Chine, il sous-entend que le yuan doit flotter plus librement.

«Le rééquilibrage est un processus complexe. La solution ne sera pas trouvée grâce à une seule mesure ou par un seul pays, mais l'ajustement des taux de change fait partie intégrante de ce processus», dit-il.

En Europe, plusieurs pays devraient traverser des périodes difficiles l’an prochain, selon l’économiste en chef du FMI. «Ils ont augmenté excessivement la demande intérieure, en se fondant sur des prévisions bien trop optimistes, et certains ont donc alimentés un important déficit budgétaire», explique-t-il, en faisant allusion, entre autres, à la Grèce et l'Irlande.

Avec Reuters.

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