Le ministre des Finances et de l’Économie du Québec, Nicolas Marceau, a tenu à rassurer les économistes montréalais en affirmant que son gouvernement comptait toujours atteindre l’équilibre budgétaire en 2013-2014.
« À ce jour, il est raisonnable de penser que nous pouvons parvenir à l’équilibre budgétaire cette année », a affirmé Nicolas Marceau devant des membres de l’Association des économistes québécois au centre-ville de Montréal.
Un appui de taille
Le ministre Marceau a trouvé une oreille compréhenisve chez un ancien adversaire politique. Présent dans l'assisance, l’ancien ministre libéral Clément Gignac, devenu vice-président principal et économiste en chef à l’Industrielle-Alliance, abondait dans le même sens que le ministre péquiste. « Il est prématuré de conclure que le gouvernement ne sera pas capable d’atteindre l’équilibre budgétaire cette année. Par contre, une chose est sûre, le Québec ne peut se permettre une autre vague de compressions totalisant 1 milliard de dollars dans ses différents programmes », dit-il.
M. Gignac se dit confortable avec l’atteinte du déficit zéro cette année, mais refuse pour autant d’écarter l’option de reporter l’objectif d’un an : « Nicolas Marceau a fait la démonstration qu’il pouvait contrôler les dépenses publiques, un élément capital lorsque les finances de la province sont analysées par les agences de notation de crédit. Cependant, si les revenus du gouvernement ne sont pas au rendez-vous parce que les consommateurs décident d’épargner davantage, il est bien difficile de blâmer qui que ce soit », dit-il.
À son avis, il faudra donc que la création d’emplois et les dépenses des ménages grimpent d’ici la fin de l’exercice financier pour que le gouvernement péquiste puisse atteindre son objectif.
« Pour le moment, la croissance économique et la création d’emplois au Québec pour l’exercice en cours sont conformes à nos prévisions effectuées en mars », a déclaré Nicolas Marceau, ajoutant que la croissance du produit intérieur brut du Québec atteint 1,4% pour les deux premiers mois de l’exercice 2013-2014, alors que la prévision émise en mars tablait sur une performance de 1,3% sur l'année. De plus, le ministre misait sur la création de 45 000 emplois en 2013. « Par rapport à 2012, l’économie québécoise compte à ce jour 70 000 emplois de plus », dit-il.
Nicolas Marceau soutient que sa stratégie pour atteindre l’équilibre budgétaire s’inscrit dans un plan global qui permettra entre autres de fournir aux entrepreneurs un environnement économique stable qui, selon lui, stimulera les investissements internationaux dans la province.
