Les quatre candidats. Photo: LesAffaires.com
Les taxes municipales n’augmenteront pas au-delà de l’inflation, ont promis les quatre principaux candidats à la mairie lors d’un débat sur l’économie organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Radio-Canada.
Marcel Côté, de Coalition Montréal, a traité du sujet avec humour. Il a répondu qu’aucun politicien ne dira qu’il augmentera les taxes, même s’il y songe. «Je dis la même chose, je suis politicien», ajoute-t-il provoquant les rires des membres de l’auditoire.
Cette seule unanimité n’a pas empêché les candidats de se «chamailler» comme leur a demandé Michel Leblanc, le président de la chambre de commerce.
Développement économique: pas le rôle du maire
L’une des réparties les plus cinglantes du débat est survenue alors que Mélanie Joly, du Groupe Mélanie Joly, a affirmé que ce n’était pas le rôle du maire de Montréal de faire du développement économique. Cette déclaration traduit le manque d’expérience de Mme Joly, a dénoncé Denis Coderre, d’Équipe Denis Coderre. « Si c’est pour avoir votre expérience, je préfère ne pas en avoir », a rétorqué Mme Joly.
Denis Coderre et Richard Bergeron, de Projet Montréal, ont également croisé le fer au sujet du transport en commun. Denis Coderre a dit qu’il fallait investir «dans la peinture». Autrement dit, faire des voies réservées au transport en commun, avant de se lancer dans des projets plus coûteux.
En répondant ainsi, M. Coderre n’apporte pas de solutions à la principale préoccupation des Montréalais, a accusé M. Bergeron. M. Coderre a rétorqué que M. Bergeron était « rêveur » et un « dogmatique ». Ce à quoi le principal intéressé a répondu qu’en étalant sur 30 ans le paiement du tramway (1 G$), celui-ci n’ajoute que 75 M$ au service de la dette entre 2014 et 2017.
Les candidats n’ont pas fait d’annonce-surprise et sont revenus sur leurs principales propositions.
Denis Coderre a mis de l’avant son expérience politique et celle de son équipe. Il a évoqué son projet de ville intelligente et a insisté sur la nécessité de faire une révision des programmes.
Richard Bergeron a plaidé l’importance de retrouver l’expertise perdue dans la fonction publique municipale et d’investir dans le transport en commun, notamment avec son projet de tramway.
Marcel Côté a mis l’emphase sur l’importance de remettre de l’ordre dans l’appareil municipal et sur son expérience en restructuration d’entreprise. Il a aussi rappelé sa proposition de créer une liaison d’autobus rapide entre le centre-ville et l’Aéroport de Montréal et entre les stations de métro Côte-Vertu et Sauvé.
Mélanie Joly, pour sa part, a rappelé son intention de demander à Québec de lui accorder le versement de 0,5 point de pourcentage de la Taxe de vente provinciale (TVQ) perçue sur le territoire montréalais. Elle veut aussi construire un réseau d'autobus rapide de 130 km.
