Économie mondiale: le FMI abaisse encore ses prévisions de croissance

Publié le 20/01/2015 à 06:21

Économie mondiale: le FMI abaisse encore ses prévisions de croissance

Publié le 20/01/2015 à 06:21

Par AFP
Récession russe

L'optimisme n'est par ailleurs guère de mise pour la plupart des pays émergents et en développement, dont les monnaies se sont « affaiblies » et dont les perspectives se sont assombries depuis octobre, énumère le Fonds.

Deuxième puissance économique mondiale, la Chine devrait, elle, connaître une nette décélération cette année en raison principalement d'un « ralentissement » de l'investissement, selon le FMI.

Sa croissance économique devrait désormais s'établir à 6,8% cette année, soit sa plus faible progression depuis 1990, avant de ralentir encore davantage en 2016 à 6,3%, indique le Fonds.

Ce tassement de la Chine « aura un impact négatif pour ses partenaires commerciaux, en particulier dans le reste de l'Asie », a prévenu M. Blanchard.

Le FMI se montre bien plus pessimiste pour le Brésil, affaibli par des sorties de capitaux et qui ne devrait échapper que de peu à la récession cette année (+0,3% de croissance, -1,1 point par rapport à octobre).

C'est toutefois la Russie qui devrait connaître le plus de turbulences. Malmené par la chute des cours du pétrole et par les sanctions économiques liées à l’Ukraine, le pays voit sa prévision sabrée de 3,5 points et devrait voir son PIB se contracter de 3% cette année.

Les risques liés aux tensions géopolitiques, notamment en Ukraine, placée sous perfusion financière du FMI, restent d'ailleurs « élevés », souligne également l'institution. 

Les pays émergents ne sont toutefois pas au bout du chemin, prévient le FMI. De nouveaux « accès de volatilité » pourraient déstabiliser leur économie, notamment si la Banque centrale américaine décidait, comme attendu par les marchés, de relever ses taux directeurs cette année.

Les pays producteurs d'or noir sont eux déjà soumis à de profondes turbulences même s'il existe, selon le FMI, une « incertitude » sur la longévité du baril à bas coût.

Le Nigeria voit ainsi sa prévision de croissance sabrée cette année de 2,5 points, à 4,8%, entraînant dans son sillage l'ensemble de l'Afrique subsaharienne (-0,9 point, à 4,9%) mise à mal par la baisse d'autres matières premières.

« L'économie mondiale est confrontée à de forts et complexes courants contraires », avait résumé Olivier Blanchard dans une note récente.

« D'un côté, les grandes économies bénéficient de la chute des prix du pétrole. De l'autre, dans de nombreux endroits du globe, les perspectives sur le long terme affectent négativement la demande et conduisent à un reflux » de l'activité, poursuivait-il alors.

 

 

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