Déficit zéro: le PQ veut un appui plus évident des gens d'affaires

Publié le 22/04/2013 à 16:01, mis à jour le 23/04/2013 à 07:00

Déficit zéro: le PQ veut un appui plus évident des gens d'affaires

Publié le 22/04/2013 à 16:01, mis à jour le 23/04/2013 à 07:00

Par Stéphane Rolland

Critiqué pour sa tergiversation à exploiter les ressources naturelles, le gouvernement du Parti québécois trouve le milieu des affaires bien silencieux sur ses démarches en vue de renouer avec l’équilibre budgétaire, a déploré Pauline Marois, dans une allocution prononcée dans le cadre de l’assemblée annuelle du Conseil du patronat du Québec.

La première ministre a profité de son passage devant les membres du lobby patronal pour réitérer son engagement à respecter ses cibles budgétaires, malgré des fuites dans La Presse selon lesquelles son équipe envisagerait de repousser l’atteinte du déficit zéro prévu pour l’exercice 2014. «Là où je suis déçue, c’est d’entendre si peu de voix nous appuyer, déplore-t-elle. Nous nous sentons un peu seuls. »

« En campagne, on a souvent attaqué le Parti québécois d’être l’otage des groupes de pression, a-t-elle ajouté. On a dit que je n’aurais pas le courage de contrôler les dépenses. C’est exactement ce que je fais. Ça, ça en demande pas mal de courage. »

Depuis un an, le Parti québécois a connu son lot de différents avec la communauté d’affaires. Son appui au mouvement étudiant au printemps dernier, sa tergiversation sur les redevances minières et sur l’exploitation du pétrole ainsi que son intention avortée d’augmenter rétroactivement l’impôt sur les dividendes et les gains en capitaux ont irrité les porte-parole du milieu. L’accueil à son budget en novembre a toutefois été plus favorable, toujours du côté du patronat.

En marge de l’assemblée du Conseil du patronat, son président Yves-Thomas Dorval a dit qu’une partie du ralentissement économique pouvait être attribué à l’incertitude créée par le Parti québécois, bien que le contexte international joue un grand rôle dans cette morosité. Il salue tout de même l’« écoute » dont a fait preuve le gouvernement. « Ça les fait paraître mal parce qu’il donne l’impression de reculer, analyse-t-il. En fait, ils avancent, ils ne vont juste pas aussi loin. »

M. Dorval salue l’engagement de Québec envers le déficit zéro. Le gouvernement ne doit pas déroger à cet objectif, malgré les voix qui remettent en question les politiques d’austérité en Europe et aux États-Unis, selon lui. «Tant que nous ne sommes pas en crise, et je crois que nous ne le sommes pas, le gouvernement devrait maintenir le cap», plaide-t-il.

Le discours de Mme Marois ne contenait pas de faits nouveaux. La première ministre a mis de l’avant son intention d’offrir un guichet unique aux entrepreneurs avec la Banque de développement économique du Québec et son plan d’électrification des transports.

Mme Marois a refusé de répondre aux questions des journalistes après sa présentation. « Vous avez déjà plein de belles choses à écrire avec le discours », a-t-elle lancé sourire aux lèvres lors d’une sortie rapide entourée de son entourage.

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