Les entreprises canadiennes sont en meilleure santé financière qu’avant la récession, selon Marchés mondiaux CIBC. Mieux : cette solidité pourrait les aider à profiter des occasions de croissance.
Pour arriver à cette conclusion, l'institution financière a développé un indicateur qui tient compte de neuf paramètres. Celui-ci révèle entre autres que les liquidités ont atteint des niveaux qui permettent aux sociétés canadiennes de faire face à un ralentissement de l’économie ou à un resserrement du crédit. Selon Marchés mondiaux CIBC, les liquidités, en proportion du crédit des entreprises, ont atteint un sommet de tous les temps.
Aussi, le ratio dette/capitaux propres était inférieur en 2011 à la moyenne à long terme dans une majorité des secteurs observés. Autre signe positif, la marge bénéficiaire des entreprises sont de retour à la hausse après avoir fléchi durant la récession.
L'indicateur de la Banque CIBC, qui retrace le rendement des entreprises en remontant jusqu'en 1990, n'a jamais été plus élevé et se situe maintenant au-dessus de sa moyenne à long terme.
« Quand notre indicateur était inférieur à sa tendance à long terme, la croissance dans les investissements des entreprises était essentiellement stagnante. Par contre, quand l'indicateur était élevé, la croissance des investissements affichait une moyenne de plus de 8 %. Les entreprises canadiennes n'ont jamais été en meilleure situation pour faire face aux risques de chute du cours et pour financer des investissements dans les secteurs de croissance », dit Avery Shenfeld, économiste en chef, Banque CIBC, coauteur du rapport avec Benjamin Tal et Andrew Grantham.
Dans son analyse, Marchés mondiaux CIBC considère également la diversification des exportations. Malgré que la valeur du huard nuit aux exportations, les entreprises canadiennes arrivent à diversifier leurs marchés. Dans les années 1990, les ventes à l’étranger étaient surtout concentrées aux Etats-Unis. Depuis une dizaine d'années, les exportateurs se tournent de plus en plus vers d’autres pays pour vendre leurs produits et leurs services.
Avery Shenfeld souligne que la bonne posture des entreprises canadiennes, notamment en ce qui trait aux liquidités accumulées, est un symptôme du pessimisme qui règne chez les dirigeants. Après avoir reculé en 2011, la confiance des entreprises a remonté un peu. Par ailleurs, relève Marchés mondiaux CIBC, le taux de faillite des entreprises était en 2011 à son plus bas des 30 dernières années, à 3 pour 1000.
Selon l’institution financière, les entreprises canadiennes sont en bonne posture pour amener l’économie canadienne à la vitesse supérieure.
