Mark Carney. Photo : Bloomberg.

BMO Marchés des capitaux voit trois raisons pour lesquelles la Banque du Canada pourrait bientôt commencer à préparer le marché pour une hausse des taux d'intérêt.

Dans un premier lieu, BMO croit que le produit intérieur brut canadien se porte beaucoup mieux que prévu avec une croissance plus importante qu'anticipée en janvier dernier : « Nous croyons que la Banque du Canada révisera donc ses prévisions pour être plus près de la réalité d'ici la fin de l'année. Ça lui donne donc six mois pour ajuster les taux aux niveaux désirés. »

Deuxièmement, la force du dollar ne devrait pas être un obstacle aussi important que prévu à l'augmentation des taux, estime BMO Marchés des capitaux. Mark Carney a d'ailleurs récemment souligné qu'il y avait encore des possibilités de gains supplémentaires pour les prix des commodités et, du même coup, d'une augmentation de la valeur du huard.

« Si le dollar canadien continue de monter de toute façon, pourquoi s'inquiéter que ça se fasse plus vite en raison des hausses de taux d'intérêt », soutient BMO.

En dernier lieu, BMO souligne que les mesures d'austérité fiscale appliquées dans le dernier budget sont moins sévères que prévu : « L'ennui, c'est que la Banque du Canada comptait sur ces mesures, au lieu d'une hausse des taux, pour restreindre la demande domestique. »

Une hausse des taux d'intérêt ne serait toutefois pas imminente, soutient BMO Marchés des capitaux : « La persuasion morale semble faire son effet dans la réduction de la demande des ménages pour le crédit et la production locale en avril pourrait être influencée par le désastre japonais. Nous continuons à prévoir une hausse des taux en juillet qui devrait se poursuivre, pour une hauteur totale de 100 points de base, d'ici la fin de l'année 2011. »