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La Banque du Canada a annoncé jeudi qu’elle maintenait son taux directeur à 1%. La prochaine hausse des taux est-elle pour bientôt? Voici ce qu’en pensent les économistes.
Valeurs mobilières Banque Laurentienne : ne pas céder à l’incertitude
La situation économique reste incertaine. Rien de nouveau, selon Sébastien Lavoie, économiste en chef adjoint de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. Il faudra tôt ou tard que la banque centrale resserre sa politique monétaire.
«Dans le doute, vaut mieux s’abstenir dit-on. Toutefois, appliquer sans cesse ce vieil adage à la politique monétaire canadienne pourrait éventuellement faire plus de mal que de bien: puisque la période prolongée d’incertitudes se poursuit, la période prolongée de taux exceptionnellement bas continue aussi», écrit M. Lavoie, qui évoque l’effet de la détente monétaire sur l’endettement des ménages.
L’économiste en déduit que «même si la Banque du Canda n’est pas encore tout à fait prête à signaler clairement une hausse du taux directeur, elle se rapproche peu à peu de cette éventualité».
Banque Nationale : surveillons l’austérité
Le Groupe économie et stratégie de la Banque Nationale continue d’anticiper que le resserrement de la politique monétaire reprendra d’ici la mi-année 2013.
Son équipe d’économistes dit surveiller les mesures d’austérité qui seront annoncées par les gouvernements provinciaux et fédéraux. «Cela dit, la saison des budgets influencera probablement le processus de prise de décision de la BdC. L’ampleur du coup de frein budgétaire provenant des budgets fédéral et provinciaux (particulièrement de l’Ontario et du Québec) reste encore inconnue, écrivent dans une note les économistes Paul-André Pinsonnault et Krishen Rangasmay. La réduction graduelle attendue des mesures de stimulation monétaire au fil du temps devra être rythmée en conséquence.»
Desjardins : pas avant quelques trimestres
Benoit P. Durocher, économiste principal de Desjardins, remet le resserrement de la politique monétaire aux calendes grecques. «Même si les risques se sont quelque peu apaisés, les perspectives de croissance pour les trimestres à venir demeurent relativement modérées, constate-t-il. La détente monétaire importante actuellement en place devrait donc rester pour encore plusieurs trimestres.»
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