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Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a affirmé mercredi que le secteur immobilier au pays entre en surchauffe et que plusieurs Canadiens pourraient être affectés quand surviendra une remontée des taux d'intérêt.

M. Carney a porté son appel à la modération à Vancouver, où les prix élevés des maisons seraient désormais en phase avec ce qui prévaut à Hong Kong et Sydney, en Australie.

Et certains secteurs, tels que les condos dans les grandes villes, pourraient être gonflés par la spéculation d'investisseurs étrangers.

Une modération du marché du logement est encore attendue, a fait valoir le gouverneur de la Banque du Canada, mais de récents signaux ont été mitigés.

M. Carney met en garde les Canadiens depuis environ deux ans contre une forte augmentation des emprunts, mais le discours de mercredi devant la Chambre de commerce de Vancouver laissait poindre une certaine frustration de ne pas avoir été entendu.

Le gouverneur a dit s'être attendu à un ralentissement du marché du logement, mais qu'il avait plutôt repris, de même que le crédit hypothécaire.

M. Carney a dit être prêt à porter une partie du blâme pour une explosion sans précédent des prix des maisons depuis la récente récession, reconnaissant que sa politique de taux d'intérêt très bas a pu déclencher un regain d'achats.

Plus tôt, l'Association canadienne de l'immeuble avait fait état d'un bond du prix moyen d'une maison de 8,6 pour cent pour atteindre 376 817 $. Les ventes résidentielles sont toutefois demeurées stables en mai au pays.

Cette hausse résulte cependant en partie de la vente de résidences cossues à Vancouver. Si l'on exclut ces transactions, la hausse du prix moyen se chiffre plutôt à 5,6 pour cent.